Environ huit millions de personnes, soit 60% des retraités, ont vu leur pension amoindrie depuis janvier dernier. La hausse de la CSG de 1,7 point a entamé leur pouvoir d’achat.

La ponction concerne toutes les pensions supérieures à 1 200 euros brut par mois pour un célibataire. Cette mesure est pensée au regard de la baisse des cotisations sociales des salariés dont ne bénéficient pas les retraités.

On oppose de la sorte les salariés et les retraités. Ce gouvernement oppose de la sorte les générations tout comme il oppose déjà les ruraux et les urbains quand il supprime des classes dans les campagnes pour permettre le dédoublement de classes de CP dans les écoles de quartiers très défavorisés (dits REP+) en zone urbaine.

Tout cela n’est pas sain !

On peut comprendre le fort sentiment d’injustice ressenti aujourd’hui par les retraités qui, pour beaucoup, touchent des pensions modestes après avoir travaillé toute leur vie et se voient malgré tout ponctionner.

Cette mesure que je déplore est représentative de la politique du gouvernement : on prend dans une poche pour en mettre dans une autre.

Le problème, c’est que l’autre poche est celle de personnes qui ne payent plus désormais l’ISF grâce à sa suppression.

Ce qui fait qu’en 2018, pour y gagner vraiment, il ne faut ni fumer, ni se chauffer au gaz, ni rouler au gazole, ni être retraité. Cela réduit considérablement les possibilités d’un réel gain de pouvoir d’achat à la fin de l’année.

Pierre AYLAGAS,

Président de la Communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris.