La période estivale, on le sait, est souvent le moment utilisé par un gouvernement pour prendre des mesures qui sont difficiles à assumer pour lui.
Sur un malentendu, les vacances et le soleil aidant, cela pourrait ne pas se voir.
Encore raté !
Au mois de juillet le Président de la République et son gouvernement ont annoncé la suppression de crédits déjà inscrits au budget pour la DETR (La Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux).
Cela veut dire que l’Etat s’était engagé à soutenir financièrement des projets d’investissements de petites communes pour l’année 2017. Concrètement, il revient sur sa parole et ne le fera pas !
Remarque : la DETR est une des principales sources de recettes pour les petites communes s’agissant de projets d’investissements (voirie, écoles…).
En cette fin de mois d’août, rebelote, le Président de la République et son gouvernement, annoncent l’interruption du financement pour des dizaines de milliers de contrats aidés (CAE…). Depuis plusieurs semaines, les emplois aidés étaient dans le viseur du gouvernement. Celui-ci veut les réduire ou les supprimer car «coûteux» et «pas efficaces» selon la ministre du travail, Muriel Pénicaud. Pourtant, ils permettent à de nombreuses entreprises du secteur de l’économie sociale et solidaire de développer leurs activités. Notre tissu associatif est aussi plongé dans l’incertitude car il a souvent recours à ce type de contrats.
Que dire des mairies qui y ont largement recours. Une fois de plus l’impact financier sur les petites communes est important.
La fin des contrats aidés provoque une vague d’inquiétude chez les maires de notre territoire et je les comprends.
Alors que cherche le Président de la République et son gouvernement ?
Le nouveau Président de la République a fait savoir à plusieurs reprises que sa pensée est « complexe ».
Pour les petites communes la situation est à contrario très simple. En effet ces nouvelles mesures risquent d’entraîner de nouvelles difficultés financières dans les communes, car derrière les acronymes, DETR, CAE…, il y a les anonymes c’est-à-dire des communes et des hommes.
Résultat par ces mesures on « complexifie » le quotidien des petites communes.
Je demande donc au gouvernement de revenir sur ces décisions aussi iniques et inutiles et cela est simple à comprendre”.

Pierre AYLAGAS
Président de la Communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, ancien député, ancien maire d’Argelès-sur-Mer.