Il faut suspendre les aides municipales pour les familles de mineurs délinquants ou non assidus à l’école.

La prévention de la délinquance et le maintien de la tranquillité publique sont des compétences du Maire qui face au comportement de mineurs peut procéder à des « rappels à l’ordre » ou instituer des « mesures d’accompagnements parentales ».

Cependant, ces mesures restent bien souvent sans suite tant la déresponsabilisation des mineurs et de leurs parents est ancrée dans notre société.

C’est pourquoi il faut s’inspirer de l’expérimentation d’Alexandre VINCENDET, maire de Rillieux-la-Pape (commune de la Métropole de Lyon avec 30 500 habitants dont plus de la moitié dans la Ville nouvelle, 8e plus grande « cité » de France) qui a pris en septembre une délibération relative à la suspension des aides municipales pour les familles de mineurs délinquants ou non assidus à l’école.

Pour Alexandre VINCENDET il s’agit d’une main tendue à des familles en difficulté avant une mesure contraignante compte tenu des troubles causés par certains mineurs au reste de la communauté.

En effet, avant la suspension des aides, un contrat pédagogique est proposé aux familles afin que les enfants respectent à nouveau le droit commun. La réponse est ainsi graduée et permet aux parents et enfants de rectifier le tir.

Même si les aides facultatives d’une commune ne sont pas très significatives pour un ménage, c’est une sanction symbolique et marquante pour les familles qui doivent comprendre que le reste de la communauté ne supporte plus le comportement de leurs enfants, et qu’une dernière chance leur est offerte.

La commune de Rillieux-la-Pape est la première et la seule à ce jour à aller aussi loin dans la responsabilisation des parents et des enfants.

En attendant un possible retour au dispositif de la loi Ciotti de 2010 destinée à lutter contre l’absentéisme scolaire et la délinquance en suspendant les allocations familiales, qui avait été coupablement supprimée par la gauche en 2013, la mesure de Rillieux-la-Pape doit nous servir d’exemple à l’échelon local.

Les actes de vandalisme causés dans notre ville par des mineurs, la gravité de l’absentéisme scolaire qui peut dépasser les 80% dans certains quartiers de Perpignan, doivent nous conduire à avoir le courage de prendre des décisions afin de responsabiliser les parents quitte à aller jusqu’à l’exclusion du bénéfice de certaines aides ou de dispositifs municipaux. Tant pour le bien du reste des habitants, que surtout pour celui des enfants concernés afin de les sortir d’une spirale d’échec scolaire ou délictueuse.

 

Olivier AMIEL, adjoint au maire de Perpignan.

 

Alexandre VINCENDET et Olivier AMIEL, le 31 octobre 2018 à Rillieux-la-Pape.