Pour améliorer la gestion des richesses agricoles, dans les P-O des efforts restent à faire !…

À force de laisser nos terres à l’abandon et en friches autour de nos agglomérations, il pourrait nous arriver certains déboires.

Les premiers danger viennent des promoteurs de fermes solaires qui simulent une nouvelle forme d’agriculture.
Les terres végétales sont martyrisées et réalignées pour accueillir d’énormes constructions de fermes solaires et c’est peut-être plus grave qu’il n’y parait.

Tout aussi inquiétant, que ce qui vient de se dérouler dans l’Allier à Thiel-sur-Acolin, où 900 hectares de terres viennent de passer dans l’escarcelle de l’Empire du milieu.

La conquête s’est faite sans arme ni violence, mais dans le secret de conseils d’administration chinois et de cabinets de notaires français.

Parce que l’agriculture souffre, nous nous sommes accommodés d’appropriations indécentes des terres fertiles.

Alors, que rien ne remplacera le paysan pour entretenir les paysages !
Alors que tous les dix ans, il y a l’équivalent d’un département français qui est absorbé par les zones urbaines.

De manière insensée les zones commerciales vampirisent nos paysages, alors que les municipalités ne s’activent pas encore à mettre en place, une bourse des locaux disponibles.

Au centre-ville de Rivesaltes après avoir commis le pire, la municipalité offre désormais un an de loyer gratuit pour que les commerçants reviennent recréer du lien social, c’est indécent !

Il est plus facile d’exproprier un propriétaire de friches qu’un exploitant agricole. Alors que pour rendre ces richesses au monde agricole, il suffirait d’avoir des maires courageux qui gèlent durant 30 ans la possibilité de rendre ces terrains constructibles : faire le nécessaire pour obtenir des remembrements agricoles, afin que les terres sauvegardées soient regroupées et aillent à de nouvelles installations… Contribuer à préserver et faire vivre ensemble les patrimoines naturels et agricoles exceptionnels.

Cette voie est possible au-delà des justes combats des projets d’urbanisations, le temps de se convaincre qu’il faut réinventer d’autres formes d’habitats, d’agriculture, de rapports au travail et de relations sociales.

Dans ce monde miné par l’individualisme, le gaspillage des ressources naturelles, les crises sociales et environnementales ne sont jamais le fait du hasard.

Dans toute société, dans chaque période, l’accumulation d’erreurs permet l’action corrective qui redonne du sens à un véritable projet de société.

Ce moment est arrivé, de cultiver l’innovation et la sagesse dans le respect de la beauté de nos paysages.

Le trop plein d’erreurs devrait nous obliger à nous réinventer sur de nouveaux socles sociétaux, avant d’être envahi par des hectares de fausses fermes solaires ou racheté par les Chinois.

Je relaye en ce sens l’appel que j’ai adressé il y a quinze jours à Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de la Métropole, de revisiter le gaspillage de ses prédécesseurs.

Le beau, le bon, les saveurs de nos assiettes que nous offrent les étoiles de notre département, puisent leurs qualités organoleptiques dans la proximité d’une agriculture, qui doit être produite en quantité suffisante pour en satisfaire le plus grand nombre.

Le temps est venu de s’affranchir de certaines formes de gouvernances où les pouvoirs précédents ont transformé notre agglomération perpignanaise en friches indécentes au détriment de notre autonomie alimentaire.

A Saint-André, dans le cadre de l’agenda 21, nous avons recensé 40% de terres en friches : combien de communes feront ce recensement, pour mutualiser nos plans d’actions ?

Après avoir tenu le meilleur rang mondial de l’agriculture moderne notre production agricole nationale ne satisfait plus que 60% de nos besoins.

Notre dépendance alimentaire peut très vite s’aggraver… À l’image d’une gestion désastreuse de notre urbanisation qui fait disparaître les paysans et nos fondements culturels.

Pour ne pas être colonisés dans un avenir proche, mobilisons-nous afin que la périphérie de nos villes redevienne une terre d’inspiration et d’espoir, nourrie par l’idée des biens communs, les solidarités et le soin du vivant.

Hubert LEVAUFRE
La Ferme Découverte
Saint André pour la sauvegarde des valeurs agritouristiques.
Président: Association Élevage d’Antan, pépite Départementale qui fêtera très prochainement ses 20 ans d’éducation à l’Environnement.