“Port-Vendres et Côte Vermeille : Suite et fin…de non-recevoir !”

Sous ce titre, Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, secrétaire départementale du Front National (FN) des P-O, conseillère régionale, communique :

“N’en déplaise à monsieur Nadal qui surestime certainement les capacités actuelles de la ville de Port-Vendres, nous persistons à dire que l’arrivée de croisiéristes et les retombées économiques qui en découlent ne seront pas au rendez-vous pour la cité de Vénus!

Il est en effet de notoriété publique sur le département que les touristes débarquant des bateaux de croisière à Port-Vendres ne restent pas sur place plus d’une demi-heure!

Où vont les bus attendant sur les quais afin de récupérer tout ce beau monde ?

À Port-Vendres ?

Et bien non !Ils sont là pour partir en direction de Collioure, Céret, Salses ou même Carcassonne…

Les espérances de monsieur Nadal quant à l’adaptation du monde économique à cette clientèle sont ubuesques, quand on sait que le chômage est en constante augmentation sur le département (+ 0,16% au mois d’août, soit plus de 34 000 demandeurs d’emploi !) et que l’État continue de taxer les commerçants et artisans de manière aberrante; une telle adaptation parait donc bien compromise à l’avance sans une démarche plus globale et une nouvelle dynamique économique dans laquelle le développement de l’artisanat, et du commerce local serait au centre du dispositif !

Certaines associations comme l’Union des Savoir-Faire peuvent d’ailleurs faire des propositions allant dans le bon sens sur ce thème…

Pour arranger la situation économique locale, nous apprenons aussi la fermeture annoncée de la gare de Port-Vendres !

J’imagine que cette fermeture résulte d’une très grande réflexion sur de nouvelles méthodes pour relancer les transports sur la Côte Vermeille, les habitants et les touristes apprécieront la méthode !

Enfin, pour rassurer monsieur Nadal, je tiens à lui dire que sa peur d’une utilisation démagogique des marins-pêcheurs est totalement dénuée de sens et qu’un peu de décence serait bien venue…

Je lui rappelle au cas où il l’aurait oublié que les positions européistes de son parti vont, et ont toujours été, à l’encontre des intérêts de la pêche française et que, pendant la campagne des élections européennes, seul Louis Aliot s’est intéressé au sort des marins-pêcheurs en allant à leur rencontre et en participant à des sorties en mer avec eux afin de pouvoir porter leur message de détresse à la commission européenne…

Comment peut-on décemment regarder en face nos amis marins-pêcheurs et leur dire que les élus locaux s’occupent d’eux alors que leurs amis à Bruxelles votent les directives de la Politique Communautaire de la Pêche (PCP) que les professionnels de la pêche connaissent bien (malheureusement… !).

Comment leur expliquer que la pêche artisanale(1) sur Port-Vendres ait diminué de 30% en une vingtaine d’années, passant de 300 personnes vivant de cette pêche à 200 tout emploi confondu, réduisant le nombre de bateaux de plus de 40% sur cette période…

 

Il y quelques décennies, la pêche à Port-Vendres était un secteur florissant qui rayonnait jusqu’à Sète et même jusqu’à Marseille. Une dizaine de chalutiers et une cinquantaine de lamparos mouillaient dans le port, qu’en est-il aujourd’hui ? À peine 3 lamparos, 4 thoniers et 10 chalutiers sont encore sur le secteur avec une présence en mer très réduite « grâce » aux quotas…

Et que dire encore  de la synthèse du classement des criées françaises de 2012 plaçant celle de Port-Vendres au dernier rang, 37e sur 37 pour la valeur, en milliers d’euros, de ses apports débarqués alors que Port la Nouvelle annonce 5 fois plus !

Quant au tonnage de ses apports, la criée de Port-Vendres est également 37e sur 37, avec 697 tonnes débarquées : c’est 3 fois moins qu’à Port la Nouvelle qui déclare 2064 tonnes…

Les chiffres sont malheureusement sans appel !

Le Front National – Rassemblement Bleu Marine a toujours été présent pour répondre aux préoccupations des populations les plus touchées par ces politiques d’abandon, qu’elles soient nationales, locales ou européennes et nous ne laisserons pas mourir nos commerçants, artisans ou marins-pêcheurs sans réagir et sans nous battre !

 

Nous porterons leurs voix au sein des collectivités locales, nationales et européennes pour ne pas les voir disparaitre un jour !”

 

(1)     En matière de pêche, le terme d’ « artisanal » s’applique en général à toute entreprise à petit capital, le plus souvent propriété des pêcheurs, par opposition à la « grande pêche » ou « pêche industrielle », qui suppose de gros investissements effectués par des sociétés ou des groupes financiers.