FRENE’66 et de l’ ASSOCIATION PORT-VENDRES et les PORT-VENDRAIS nous communiquent avec prière d’insérer :
L’affaire du port départemental devant la Justice
“Les associations « Port-Vendres et les Port-Vendrais » et la FRENE’66 ont saisi le Tribunal Administratif (TA) de Montpellier afin qu’il annule l’arrêté préfectoral des Pyrénées-Orientales autorisant le 3ème quai et qu’il fasse toute la lumière en recourant à des expertises notamment sur d’éventuelles falsifications touchant à la sécurité portuaire. Le dossier est toujours entaché des mêmes tares :
le débat public n’a pas eu lieu puisque selon les critères de la Convention d’Aarhus et de l’annexe I de la Directive européenne 85/337/CEE du 27 juin 1985 cela impliquait pour ce dossier la saisine de la Commission Nationale du Débat Public,
le projet n’est pas un projet stratégique économiquement compte tenu des volumes traités qui ne concernent qu’un seul transitaire et alors que la taille des navires sera toujours limitée par la profondeur du port à 8 – 9 mètres,
le projet est un projet dangereux du fait d’une activité port de commerce en pleine ville et portera atteinte à la qualité de vie et à la santé des habitants. (bruit, fumées, particules fines),
la destruction de la plage des Tamarins et de l’environnement marin n’est pas soutenable, contraire à la loi Littoral et à la protection des espèces protégées (Grandes nacres, herbiers de Posidonies) et qu’aucune dérogation à leur destruction n’est justifiée par une raison impérative d’intérêt public majeur.
Mais la vraie question, soigneusement dissimulée, est celle de l’état d’un port en ruine et dangereux comme un document gouvernemental l’avoue « le port (dont l’Etat est le seul propriétaire) est dans une situation exigeant des investissements importants de remise aux normes »… « ce qui bloque le transfert ».

Les coûts de remise aux normes de sécurité et le dragage seraient de 70 à 80 millions d’euros et de plus du double si l’on voulait relancer le port. Voilà la vérité, d’autant plus dérangeante que juridiquement la facture incombe à l’Etat mais aussi au concessionnaire CCI’66 (Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales). C’est pourquoi certains élus proches de la CCI’66 voulaient que le port soit transféré au Département en mettant cette question sous le tapis, ce qui revenait à tout faire payer aux contribuables catalans.
Nos associations qui défendent l’intérêt public ont réagi et saisi les députés du département, nos représentants à la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée et le ministre de tutelle Nicolas HULOT. Leur silence sur le port dissimule la vérité des budgets. Les seuls financements actés de l’Etat et de la Région sont réservés à Sète et à Port La Nouvelle avec 300 millions d’euros chacun. Ce qui confirme que Port-Vendres ne fait plus partie des ports de commerce d’Occitanie et que le département catalan est soumis à la triple peine : un port ruiné, sans projet crédible et pour seul financement celui des Catalans. Le prix du mythe du 3ème quai est bien la condamnation à mort du port départemental”.
(Le 12 décembre 2017).