“Quartier Saint-Jacques : un chantier du passé qui a de l’avenir”

Sous ce titre, sur son blog, Jean-Marc PUJOL (LR/ Les Républicains), répond à la polémique qui enveloppe les travaux sur le quartier Saint-Jacques…

“Depuis plusieurs décennies, j’entends tout et son contraire, concernant l’incontournable rénovation du quartier Saint-Jacques à Perpignan.

Chaque matin, quelque part dans la ville, il y a un expert auto-proclamé qui se lève pour donner son avis : des idées sur tout ou, plutôt, comme le disait Coluche, « surtout des idées » ; souvent des plus ou moins fausses bonnes idées… D’ailleurs, celles et ceux qui en parlent le plus, du quartier Saint-Jacques, n’y ont jamais mis les pieds, ou presque, en tout cas pour la plupart ils n’y habitent pas. Pourtant, et il ne faudrait pas l’oublier, il y a une vie à Saint-Jacques, il y a des familles, des commerces, des services et des associations qui y vivent. Trop souvent, dans ce type de débats, on oublie hélas celles et ceux qui vivent dans les logements !

A partir de là, il nous appartient d’être plus concret dans la vie quotidienne et de ne pas s’enfermer ou s’enflammer dans le « process » permanent et les slogans « pro » ou « anti » Saint-Jacques.

C’est pour cette raison que la municipalité que je dirige prend toutes ses responsabilités s’agissant, enfin, de réhabiliter l’image du quartier Saint-Jacques en rénovant les lieux afin d’y mettre en œuvre, progressivement, une harmonisation sociale.

Il n’est nullement question, comme j’ai pu le lire sur certains réseaux sociaux et dans les médias, de faire table rase d’un site au passé prestigieux, de le raser, mais au contraire de l’adapter à l’époque, d’aménager des espaces, en éliminant les verrues foncières qui empêchent son accessibilité, son développement harmonieux, son rendez-vous avec le futur. Et cela, dans un total respect des règlementations en vigueur.

Saint-Jacques, pour tout Perpignanais, au-delà de la caricature qui décidément a la dent dure, c’est un patrimoine, ce sont des fondations historiques, c’est l’identité de la ville… Et pour la municipalité, dans ses projets de l’embellir et de l’ouvrir sur tout le centre-ville, c’est un programme urbain complexe par les sous-opérations qu’il entraîne. Alors, forcément, quand on décide de passer à l’action, de prendre ses responsabilités, de chambouler un tant soit peu, on crée des fissures parmi les habitudes mais, je rassure ici chacun(e), pas dans le patrimoine architectural ! Avant chaque chantier, un repérage scientifique rigoureux est entrepris par les services techniques municipaux compétents. Des études plus poussées peuvent être engagées. Qui pourrait douter, sincèrement, que la municipalité attache une grande importance à la Conservation, à la Protection et à la Valorisation de ce quartier remarquable qu’est Saint-Jacques, comme elle le fait d’ailleurs à chaque fois avec tous les sites comparables…

Dans ce quartier Saint-Jacques : qui a favorisé le retour de l’université, avec le Campus Mailly ? Qui a décidé de la réhabilitation du couvent Saint-Sauveur et du couvent Sainte-Claire ? Et de l’église Notre-Dame-la-Réal, et de l’église Saint-Jacques ? Et encore, toujours dans le secteur sauvegardé, la rénovation de la Casa Xanxo, du musée d’art Hyacinthe Rigaud au travers de son extension ?… Sur tous ces dossiers, dans toutes ces réalisations, dont certaines ont été de véritables défis, je me suis souvent senti très seul, hélas. Où étaient-ils, à ce moment-là, ceux qui aujourd’hui poussent des cris d’orfraie parce que j’ai décidé, avec l’équipe de la Majorité municipale, de lutter contre l’habitat indigne et vacant ? Aujourd’hui, il faut le rappeler, il faut oser le dire et le dénoncer, 40% des logements de Saint-Jacques – près d’un habitat sur deux ! – sont indignes et/ ou vacants. La semaine dernière encore les services municipaux ont dû faire face à deux situations dangereuses de « péril imminent » concernant des immeubles qui représentaient une véritable menace pour la sécurité des habitants. Les chiffres in situ sont alarmants à tous les niveaux : 83% de la population est au chômage, 90% sont des jeunes… D’autres statistiques sont également inquiétantes. Il faut réagir, l’urgence est là.

J’ai toujours porté une attention particulière à la réhabilitation de l’immobilier du centre ancien, car c’est là un point d’appui, un investissement essentiel au service de la population dans son ensemble, de nos projets sur le thème du « Vivre ensemble ». C’est vraiment un chantier à part entière qui doit nous permettre de tirer pleinement profit des formidables atouts que nous avons sur notre territoire. Souvent, c’est sur notre passé que se construit l’avenir, Perpignan ne dérogera pas à cette règle.

Garder, conserver et embellir tout ce qui mérite de l’être a toujours guidé mon action”.