Fabien CANDORET du collectif “Riverains Place Cassanyes” nous communique avec prière d’insérer :

 

“Si Olivier AMIEL (adjoint au maire de Perpignan délégué à la Rénovation Urbaine, NDLR) a toujours en charge la politique de la Ville, nous pensons qu’il n’a plus sa place concernant le NPNRU sur le quartier Saint-Jacques. Du reste, il n’assiste pas aux réunions organisées par Monsieur le Préfet et nous, les opposants aux démolitions, n’y souhaitons pas sa présence. Ses propos ont été le plus souvent blessants (…).

 

Il évoque une petite frange de la population du Puig opposée aux démolitions. C’est encore faux ; mis à part les personnes inféodées à la mairie – dont certaines ne peuvent ou ne veulent pas s’exprimer – nous avons le soutien du plus grand nombre.
Dans un article, il se permet d’évoquer le passé d’un des principaux membres de l’association des Citoyens de Saint-Jacques. La personne en question le dit dans le reportage de France Inter sur Saint-Jacques et parle sans fard mais sans honte de son passif de jeunesse et elle n’a pas besoin qu’on le lui rappelle. Monsieur AMIEL s’offusque que Jean-Bernard MATHON, le président de l’ASPAHR, dise, avec raison, qu’il ment. Pourtant, les immeubles de la catégorie 5 bis du Plan de sauvegarde sont bien à maintenir et à conserver. Or, plus d’une vingtaine d’immeubles ont pourtant été démolis au cours des dernières années malgré leur classement en catégorie 5 bis (…). Concernant ses propos au sujet d’une récupération politique, nous lui répondons que depuis toujours la population gitane a été source de spéculations lors d’élections.

 

Je le dis sereinement car nous, le Collectif “Riverains Place Cassanyes”, ne sommes affiliés à personne ! Du reste, nous en payons le prix et certains voudraient nous faire sortir des négociations. Bref, Il ne supporte manifestement pas une autre expression que la sienne et a beaucoup de mal avec la démocratie directe. Il agit comme un enfant à qui on a cassé son jouet. Jackie BERROYER a écrit “Parlons peu, parlons de moi” ! C’est peut-être ce qu’il souhaiterait. Les élections et le positionnement des candidats se faisant de plus en plus pressants, il a besoin de s’agiter mais encore une fois, il est actuellement en dehors des concertations.

 

En tant que représentant du collectif “Riverains Place Cassanyes”, j’assiste, avec d’autres associations, aux réunions organisées par Monsieur le Préfet. Je veux du reste le remercier solennellement ainsi que son équipe, et plus particulièrement Madame Edwige DARRACQ, la Directrice de Cabinet, pour leur investissement concernant ce dossier difficile. Je suis aussi ravi de la proposition de Monsieur le maire, au sujet de l’ilot 4 sentier/bailly, dans un courrier qu’il m’a adressé et de la possibilité d’une réalisation d’un projet d’habitats qui pourrait se faire, enfin, en concertation avec les habitants. C’est là de sa part une décision sage que je salue.

 

Nous attentons la délibération des experts concernant l’îlot du Puig, après quoi nous nous investirons dans le NPNRU. L’investissement public de 100 millions d’euros n’est aucunement perdu et contrairement à ce que l’on peut entendre, il n’est pas rattaché à cet îlot. Nous ne cesserons de le dire, comme tous les opposants, les membres du Collectif “Riverains Place Cassanyes” sont contre la plupart des destructions envisagées, mais ils sont aussi conscients que ce quartier a besoin de rénovation et souhaitent que toutes les instances y participent. C’est pourquoi j’ai proposé que ces réunions soient aussi organisées en présence du Département.

 

En effet, dans le rapport de Monsieur NARRING, concernant le NPNRU, il est aussi abordé l’aspect social du quartier qu’il nous faut absolument traiter. Nous constatons que tout le monde parle des démolitions sans évoquer ce volet si particulier. Ce sera long et demandera un investissement financier de l’État, du Département et de la ville, mais si nous voulons un réel changement dans la vision de ce quartier et y apporter un renouveau en terme de mixité, sans pour autant y déloger les habitants, cela aura un coût. La santé, la précarité, la jeunesse, l’animation, la scolarité, tous ces thèmes doivent êtres discutés sans tarder, tous ensemble et sans se voiler la face.

 

Le Collectif “Riverains Place Cassanyes” souhaite ardemment que l’on avance sur le bâti mais aussi sur ces questions. Encore une fois, les habitants veulent retrouver une paix sociale dans leur quartier”.

 

Fabien CANDORET pour le Collectif “Riverains Place Cassanyes”