Vice-président national du FN, conseiller régional des P-O et tête de liste Perpignan Ensemble (boostée par le Rassemblement Bleu Marine), Me Louis Aliot tenait ce matin une conférence de presse dans les locaux de sa permanence électorale.

Après un tour d’horizon sur l’actualité nationale, Louis Aliot a épluché certains dossiers perpignanais, ou plutôt ce qu’il a appelé des affaires locales, avant d’annoncer qu’il dévoilerait le projet de son équipe pour Perpignan “à la fin du mois de janvier 2014…”.

Louis Aliot s’est inquiété de la montée, toujours localement, du communautarisme et du mélange des genres, citant pêle-mêle et tour à tour “l’affaire de l’abattoir” ou encore “la victoire de l’équipe de football de l’Algérie”, hier soir…

“Que les footballeurs algériens soient qualifiés pour la Coupe du monde l’an prochain à Rio, tant mieux pour eux, mais que à Perpignan cette belle victoire se traduisent, pendant trois heures !, par un blocage de la voie publique par des supporteurs hystériques cela devient insupportable et inadmissible. Cela n’a pas duré cinq minutes, mais plus d’une heure sur le boulevard Clemenceau, sans que rien ne bouge pour les en déloger. Personnellement, je trouve ça assez déplorable. C’est manifestement un trouble à l’ordre public (…). Concernant l’abattoir municipal, un outil économique je tiens à le souligner d’intérêt général et pas religieux, je veux rappeler que l’argent public ne doit pas servir à financer des projets cultuels… A mes yeux, l’abattoir de Perpignan a été réalisé en dehors de la loi républicaine, s’il est exact et avéré que l’on a tenu compte de la destination de La Mecque pour le concevoir (…)”.

Et quand une journaliste lui pose la question “Qu’auriez-vous fait si vous aviez été maire de Perpignan ?”, Louis Aliot répond : “Moi maire, j’aurai fait un équipement qui soit compatible avec la loi, tout simplement. C’est-à-dire qu’il n’y aurait pas eu de référence religieuse. C’est quand même extraordinaire d’en arriver là ; à savoir d’être contraint pour des raisons purement religieuses de modifier les plans d’un bâtiment (…). J’ai presque envie de dire, il n’y a qu’à Perpignan qu’on voit ça !”.

Dans un tout autre domaine, Louis Aliot s’est dit surpris de “constater que Perpignan était pratiquement la seule ville française de plus de 100 000 habitants à ne toujours pas avoir été sondée sur les intentions de vote de sa population dans la perspective des prochaines élections municipales… C’est plutôt étonnant, non ?… Qu’en pensez-vous, vous les journalistes ?… Qu’est-ce que cela signifie ?… On a eu droit à des sondages sur Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, et même Béziers, sans parler de Paris…”.

Enfin, Louis Aliot a tenu à dénoncer, selon lui, “la fracture qui existe entre l’élite et le peuple (…). A Perpignan, c’est peut-être même plus flagrant qu’ailleurs, avec des habitants excédés, qui subissent plus qu’ailleurs un certain nombre de choses. Je ne me félicite de rien. Je tire la sonnette d’alarme. Je m’inquiète. Il y a là une société à la dérive, un certain nombre de comportements à revoir (…). Perpignan est une ville où le mal-vivre se fait de plus en plus sentir (…)”.

Sur un plan purement idéologique, le vice-président du FN a moqué les alliances autour du député-candidat socialiste Jacques Cresta : “Il prend dans son équipe tout ce qui bouge à gauche… Les communistes, les radicaux, les autres… La presse locale nous apprend même qu’il est allé chercher M. Amiel. Je vous invite à aller sur son site, où il tire à boulets rouges sur les socialistes… Malgré ça, Cresta veut nous refaire le coup de l’Union de la Gauche, la Gauche plurielle perpignanaise, mais avec vingt ans de retard ! C’est consternant (…)”.