“Et si nous reparlions des dettes de l’agglo PMCA !

 Sous ce titre, Bruno Lemaire affirme que “Les dettes de l’agglo sont bien plus importantes que celles qui avaient été dénoncées en août 2012”.

Communiqué de Bruno Lemaire, professeur Emérite HEC, consultant en économie et management, colistier de « Perpignan Ensemble avec Louis Aliot ».

– “L’Ouillade, dans un billet du 6 août 2012, en reprenant les estimations d’un haut-fonctionnaire anonyme,  avait mis en valeur le fort endettement de la communauté d’agglomérations PMCA, en arguant que l’agglo était l’une des plus endettées de France. Mais nous sommes encore bien du (mauvais) compte, les chiffres sont bien plus catastrophiques que cela.

Il était en particulier indiqué que PMCA était dans le top 10 des agglomérations les plus endettées de France : nous irions bien volontiers, hélas, jusqu’à dire qu’elle fait partie du top 5, pour les raisons suivantes, en utilisant pour cela les chiffres qui nous ont été fournis récemment, et fort civilement, par les services comptables eux-mêmes.

Le niveau d’endettement de l’agglomération, au sens strict, représente environ 217 millions d’euros, soit une augmentation nette de l’ordre de 37 millions pour 2012. Si l’on reprend l’ensemble des budgets annexes, l’endettement global serait de 522 millions, comme nous l’avons déjà indiqué dans un billet précédent.

Ce niveau d’endettement représente près de 150% des recettes de fonctionnement de PMCA – en ne retenant que 217 millions d’endettement – alors que ce ratio n’était « que de » 125% en 2011, contre 53.2% au niveau national de 2012 (et 52% en 2011)

Deux autres ratios montrent l’abîme de plus en plus profond dans lequel s’engouffre année après année le budget de PMCA, puisque la dette par habitant atteint le niveau de 841 euros (contre une moyenne nationale de 323 euros pour des agglomérations comparables), et même 2 027 euros par habitant si on intègre les endettements des budgets annexes. Pour un habitant de Perpignan, dont la dette ‘municipale’ est déjà de 1 908 euros, on arriverait ainsi à une dette consolidée de plus de 4 000 euros par habitant, si cette dette de l’agglomération était répartie proportionnellement à la population de la communauté d’agglomérations.

Voilà donc le niveau de dettes auquel nous a conduit la présidence de Jean-Paul Alduy, qui semble effectivement fort peu se soucier de l’argent du contribuable. Il est vrai que, dans le système politique actuel, nos dirigeants ou nos élus, qu’ils soient dits de droite ou dits de gauche, ne semblent pas beaucoup se soucier de l’impact financier de leurs décisions. Ce sera à l’électeur de juger s’il faut, ou non, continuer cette gabegie”.