Louis ALIOT (Rassemblement National), député de la 2ème circonscription des P-O, conseiller municipal et communautaire de Perpignan, nous communique :

 

“La réception pro-indépendantiste du maire de Perpignan pose plusieurs questions.

Cette visite aurait dû rester protocolaire entre deux chefs d’exécutifs. Le maire de Perpignan aurait dû rester prudent et ne pas engager la ville sur des chemins minés, qui divisent profondément la Catalogne espagnole elle-même.

Beaucoup de Roussillonnais et de Catalans français, dont je suis, sont sensibles à la situation critiquable de privation de liberté dont sont victimes des élus catalans espagnols démocratiquement désignés.

Pour autant, ils n’approuvent pas les méthodes, l’extrémisme et le jusqu’auboutisme qui prévaut à Barcelone, sous la pression de l’extrême gauche la plus violente. Et surtout, ils considèrent que c’est une affaire espagnole et catalane, et que nous n’avons pas à nous immiscer dans ces querelles.

Le maire de Perpignan a rompu son devoir de représentation générale pour endosser les habits d’un combat minoritaire de quelques extrémistes bien connus dans les P-O, qui, lors des élections représentent moins de 3% de la population. Heureusement que le ridicule ne tue pas. J’ajoute que l’Opposition a été totalement exclue de cette réception, prouvant ainsi le sectarisme de l’entourage catalaniste du maire, son directeur de cabinet en tête.

Il est grand temps à Perpignan de sortir de ce système de connivence et de clientélisme.

Défendre notre identité catalane, roussillonnaise et Française Oui, jouer les idiots utiles des extrémistes de Barcelone, Non !

N’oublions jamais que la Catalogne espagnole souffre énormément de cette division, y compris au sein des familles. N’oublions pas qu’aucune majorité certaine et nette se dégage en faveur d’une hypothétique indépendance et que ce sont les extrémistes qui ont aujourd’hui confisqué le débat.

Notre devoir est de pacifier, de rassembler, de tenter de trouver des convergences et un avenir commun et pas de diviser ou de servir la soupe à des dirigeants ultra-nationaliste”.

A lire sur Le Figaro : “«Qui se cache derrière le sulfureux Quim Torra, nouveau président de la Catalogne ?»” : http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/05/16/31002-20180516ARTFIG00125-qui-se-cache-derriere-le-sulfureux-quin-torra-nouveau-president-de-la-catalogne.php