Lors d’une récente réunion du SCOT (Schéma de cohérence territoriale), un élu du Parti radical (PR) de la Ville de Perpignan, également conseiller communautaire de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA), aurait lu un courrier de Jean-Marc Pujol (UMP), maire de Perpignan, adressé au directeur régional de la SNCF l’interpellant au sujet de la future LGV – Ligne à Grande Vitesse – et lui demandant, en quelque sorte… “de faire passer le TGV en gare de Perpignan” !

La connaissance de cette correspondance a fait l’effet d’une bombe, comme on peut aisément l’imaginer. C’est surtout du côté des investisseurs espagnols que la réaction a été la plus brutale, menaçant de déposer les armes, et donc le bilan : “On aurait donc lancé une opération immobilière aussi importante autour de la future gare TGV, sans s’assurer auparavant que la ligne LGV y ferait escale ?… Si c’est le cas, c’est une catatrophe économique qui se prépare dans le secteur”.

L’inquiétude est d’autant plus vive, notamment dans les rangs du promoteur ibérique, que le 1er adjoint de la commune de Rivesaltes, Jean-Pierre Cot, délégué à l’Urbanisme, à l’Aménagement du territoire et à l’Action économique – en charge également de l’OPAH et du suivi des enquêtes publiques, des zones d’activités… – aurait de son côté confirmé que le fameux couloir ferroviaire des 1 000 mètres de la future LGV “n’était pas prévu pour passer par Perpignan, mais qu’il serait bien dessiné sur un tracé Pollestres-Le Soler…”.

Le vrai TGV ne passrerait donc pas par Perpignan ! Dans ce cas, il est certain que l’opération immobilière autour de la gare TGV serait un fiasco. D’ores et déjà, les investisseurs espagnols auraient demandé des comptes à l’agglo PMCA : “Que les décideurs à l’origine de ce projet se bougent ! Que les élus prennent leurs responsabilités…”. Du coup, face à la chronique d’un désastre économique annoncé, certains responsables du secteur (immobilier) et de l’Agglo préconisent le rachat des immeubles en cours de construction ou déjà réalisés qui n’auraient pas trouvé preneurs pour en faire du logement social.

Affaire à suivre…