Créé à Perpignan pour dégommer les élus locaux  – c’est l’ambition clairement affichée par Bruno Delmas, son fondateur et président – le mouvement politique L’Olivier vient d’essuyer son deuxième échec sur le terrain…

Outre sa volonté de nuire à Christian Bourquin (PS), sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, ainsi qu’à Jean-Paul Alduy (UDI), président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération et 1er adjoint de la Ville de Perpignan, en dénonçant “leur clientélisme et incompétences” Bruno Delmas comptait bien s’appuyer sur les commerçants du centre-ville de Perpignan pour régler ses comptes et alimenter ses discours de donneur de leçons en Chef.

Après donc le projet – soutenu par le député Jacques Cresta (PS), un proche de Christian Bourquin, et le Catalan Bernard Fourcade (président de la CRCI), un proche du maire de Perpignan Jean-Marc Pujol (UMP)… – d’installer la future Cité judiciaire dans l’actuel bâtiment de la CCI (palais consulaire mitoyen du palais de justice), c’est donc maintenant la décision de Jean-Marc Pujol concernant un nouveau plan de circulation dans le quartier très commerçant du boulevard Clemenceau, qui vient couper l’herbe sous les pieds de Bruno Delmas. A ce rythme-là, pour ronger son frein, ce dernier n’aura plus qu’à se spécialiser dans le recensement du pigeon ramier sur la place A-ragots

De source généralement bien informée, la circulation pourrait être remise à double sens sur le boulevard Clemenceau dès le mois de juillet prochain, puisque tel est le vÅ“u exprimé par l’écrasante majorité des commerçants riverains du site consultés. A plus de 90%, ces commerçants souhaitent ce retour en arrière, estimant que le sens unique a fait lourdement chuter la fréquentation du quartier.

Jean-Marc Pujol, qui fait souvent le plein dans ces réunions publiques de quartiers, qualifiées de “rendez-vous citoyens”, est bien décidé à appliquer ce qui lui remonte de la base.

A ce sujet, le maire de Perpignan confiait : “Lorsque je prends une décision, évidemment elle me parait toujours juste car elle est le fruit d’échanges, d’un dialogue. Mais lorsque cette même décision, à peine entrée en vigueur, est contestée par plusieurs personnes, je me sens alors interpellé, je me dois de m’interroger, voire de la remettre en question (…)”. En l’occurrence, concernant plus particulièrement le boulevard Clemenceau, c’est ce que le maire de Perpignan fait. Au grand dam de ses… opposants, qu’il déroute ! Parmi ceux-ci, L’Olivier peut changer de crèmerie, ou plutôt de pépinière.