Beaucoup s’étonnent – certains s’enragent même ! – du fait que Romain GRAU (LR/ Les Républicains), 1er adjoint, par ailleurs conseiller départemental, ne subisse pas le même sort que son collègue Brice LAFONTAINE, l’adjoint catalaniste démis de ses fonctions et isolé au sein du conseil municipal “pour avoir rejoint le mouvement politique d’Emmanuel MACRON, En Marche!”, dit-on, bien avant pourtant que ce dernier ne soit élu à la présidence de la République Française…

Il faut savoir que, et bien qu’à peine “quadra”, Romain GRAU est déjà un fin limier et observateur avisé de la politique, pour avoir notamment fréquenté tous les vieux routards du système, en tout cas sur le sol roussillonnais : d’Henri SICRE à Jean CODOGNèS, de Daniel MACH à Jean-Marc PUJOL (dont il a l’oreille) en passant naturellement par Jean-Paul ALDUY (dont il serait toujours dans les petits papiers quoi que l’un comme l’autre en dise dans les dîners en ville… par diversion ?). Romain GRAU en connaît donc tous les codes, ou presque, les stratégies et, surtout : les pièges à éviter !

C’est ainsi qu’à l’inverse totalement du jeune (et inexpérimenté politiquement s’entend bien sûr) Brice LAFONTAINE, Romain GRAU a prévenu en personne son patron en le maire de Perpignan Jean-Marc PUJOL, le tenant parfaitement au courant de ses initiatives, de ses contacts en direct avec Emmanuel MACRON et son équipe de campagne. Alors que Brice LAFONTAINE réagissait uniquement sur son blog : c’est d’ailleurs par les réseaux sociaux que Jean-Marc PUJOL, soutien et référant dans le département des P-O du candidat François FILLON (LR), a découvert les agissements sur la toile d’un Brice LAFONTAINE militant pour le candidat Emmanuel MACRON et égratignant ouvertement François FILLON, l’affublant quelquefois de mots “limites”

C’est ainsi encore que Romain GRAU a rendu ses délégations municipales au boss. Il n’a pas attendu que ce dernier les lui retire, contrairement à Brice LAFONTAINE qui, jusqu’auboutiste, s’est cru indépendant de l’équipe municipale et s’est comporté en électron libre, en multipliant les initiatives douteuses, sulfureuses, voire déstabilisatrices pour les membres qui siègent avec lui au sein de la Majorité municipale. Jean-Marc PUJOL lui a carrément retiré ses délégations et, par ricochet, sa confiance.

Enfin, pendant la campagne électorale qui a précédé le 1er tour de l’élection présidentielle, le Juppéiste Romain GRAU n’a jamais porté – publiquement en tout cas – un regard acerbe, critique, volontairement agressif, à l’encontre du candidat François FILLON, dont, il faut le rappeler, Jean-Marc PUJOL était le référent départemental dans les Pyrénées-Orientales. A l’inverse, Brice LAFONTAINE ne s’est pas gêné sur les réseaux sociaux pour critiquer sévèrement François FILLON. Certes, c’est là son choix, son droit, mais, lorsque on fait partie intégrante (et intégrée) d’une équipe, il est prudent d’en mesurer avant les conséquences… pour ne pas avoir à s’en indigner après !

Ce sont là des éléments d’analyse, un constat, qui font que Romain GRAU n’est pas du tout dans l’exacte même situation que Brice LAFONTAINE. Ils ne sont pas sur la même longueur d’onde. Romain GRAU a tout simplement été loyal vis-à-vis du maire de Perpignan.

Il reste que, dans cette affaire, en acceptant le la label de “La République en Marche!” pour les élections législatives, le candidat-1er adjoint Romain GRAU, sur la 1ère circonscription des P-O, ne pourra pas faire l’économie d’une exclusion du parti Les Républicains… Mais Romain GRAU en a connu d’autres… partis ! Autre difficulté qui se profile à l’horizon : le choix d’une suppléante à (re)trouver, car le maire de Perpignan ne serait pas d’accord sur le nom de Joëlle ANGLADE, maire de quartier et par ailleurs conseillère départementale, craignant un schisme a sein de sa majorité municipale, car une autre élue de la Ville, Christine MOULéNAT-GAVALDA, est déjà engagée dans cette campagne des législatives, dans la même circonscription que celle visée par Romain GRAU, aux côtés du maire de Pollestres et ex-député, Daniel MACH (LR/ Les Républicains).