Samedi 19 avril, des milliers de Perpignanais se rendront à Barcelone pour soutenir leur équipe de rugby, l’USAP, qui affrontera, à 17h, le club de Toulon au stade olympique Lluis Campanys, à Montjuïc. Certains habitants du chef-lieu des P-O en profiteront ce jour-là, à l’image de cet élu perpignanais qui s’en est vanté dans la semaine à la terrasse d’un troquet place République, “pour s’habiller”… C’est bien connu, à Perpignan, il n’y a pas de boutiques de fringues…

On aurait pu profiter de ce déplacement pour inciter les supporters toulonnais à faire étape à Perpignan, puisque la ville se situe sur la route qui va de la Provence à la Catalogne, c’est incontournable. Mais non, on a préféré privilégier la voie maritime avec un ferry direct-line Toulon/ Barcelone. C’est bien connu, sur le littoral roussillonnais, il n’y a pas de port, ni de plaisance ni de pêche…

On aurait pu organiser l’histoire de ce déplacement sportif un autre week-end que celui de Pâques. C’est bien connu, à Pâques, comme à la Trinité, les bars-restaurants de Perpignan affichent complet, il était donc logique d’envoyer le surplus de clientèle dépenser son fric ailleurs…

Et pour mieux enfoncer le clou, pour montrer la générosité des Catalans du Nord vis-à-vis de nos frères-voisins (etc.) de Catalogne du Sud, quoi de mieux que de signer carrément un partenariat économique entre François Rivière, président de l’USAP, et Abel Escudero, P-DG du centre commercial Gran Jonquera, juste de l’autre côté des Pyrénées…

Il ne manque plus qu’à mettre en place des navettes de transport en commun gratuites quotidiennes – aux horaires alignés sur l’ouverture des commerces bien sûr et financées naturellement par les collectivités locales des P-O – entre Perpignan et La Jonquera… et ainsi la boucle sera bouclée !

Les dirigeants de l’USAP pourraient aussi, pourquoi pas ?, offrir un abonnement annuel gratuit pour suivre tous les matches de l’Usap au Top 14 à tout Perpignanais ayant effectué un minimum de 100€ d’achats à La Jonquera, que ce soit dans un centre commercial ou dans un lupanar… Comme ça, tant qu’à y être, le bordel serait total !

A ce rythme-là, dans le nouveau dictionnaire des expressions imagées, à la rubrique “Marcher sur la tête”, on pourra lire tout simplement : “Vivre à Perpignan”.