“La municipalité de Perpignan est-elle francophobe ?”

 

Sous ce titre, Me Louis Aliot, vice-président du Front National, conseiller régional des P-O, président du groupe Perpignan Ensemble sur les bancs du Conseil municipal, nous communique avec prière d’insérer :

“Dans l’une des délibérations présentées au conseil municipal du 22 mai 2014, la municipalité propose au vote des élus une délibération critiquable :

« COMITE CONSULTATIF AFFAIRES CATALANES

La singularité du patrimoine perpignanais repose en grande partie sur l’usage transmis ou reconquis de la langue catalane et sur l’héritage historique, différencié de celui du reste de l’hexagone jusqu’en 1659 et au-delà. Le maintien de la transmission des traditions (sardanes, gegants, castells, focs de Sant Joan etc.), la nécessité d’encourager la création en langue catalane ou directement liée au fonds culturel catalan, l’enseignement de la langue par immersion, sensibilisation, bilinguisme ou initiation sont autant de défis auxquels perpignan doit faire face.

Cette urgence est accrue par l’arasement produit par plusieurs décennies d’enseignement et de médias strictement francophones et par la revendication, chaque jour plus vive, d’une autodétermination du Principat, qui change durablement quelle que soit l’issue de cette problématique, les rapports entre la Catalogne et l’Etat espagnol. Le bassin d’emploi et de vie transfrontalier partagé est appelé à devenir une réalité de plus en plus patente.

Dans cette optique, et de façon à nourrir une réflexion concertée entre élus et personnalités qualifiées de la société civile, il vous est proposé de créer un Comité Consultatif des Affaires Catalanes composé de 8 élus et de 12 personnes qualifiées.

C’est la constitution et la composition de cette commission qu’il est aujourd’hui demandé au Conseil Municipal d’approuver »

 

Nous réitérons notre opposition à toute fragmentation nationale contraire à notre République et préjudiciable à notre avenir. Si nous soutenons la défense d’une culture, d’une langue et d’un héritage historique propre à notre département, nous affirmons qu’il est mis en péril non pas par le Français et par la France (un comble !) à laquelle nous appartenons de toute notre âme, mais par une mondialisation dévastatrice et une immigration extra-européenne massive.

Défendre une catalinité dans la France OUI, mais défendre un catalanisme contre la France NON !

Nous regrettons de trouver dans une délibération d’une assemblée démocratique et républicaine française un texte d’une « francophobie » évidente et scandaleuse !”.