Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs,

Je comprends que vous puissiez attaquer la politique sociale et économique d’Emmanuel MACRON sous prétexte qu’elle engendre des conséquences dramatiques sur l’emploi et la solidarité, et nourrir ainsi vos inquiétudes. Ces inquiétudes sont légitimes et le climat social montre bien qu’elles sont partagées par bon nombre de Français.

Mais, Madame la présidente (NDLR – Hermeline MALHERBE, PS), vous ne ferez croire à aucun d’entre nous que ces légitimes inquiétudes sont là la seule de vos préoccupations et la raison de cette motion.

D’une part Emmanuel MACRON et son gouvernement ont hérité d’une situation catastrophique laissée par des prédécesseurs qui, à des fins purement électoralistes, ont manqué du courage nécessaire pour mettre en œuvre les mesures nécessaires au redressement de notre pays.

D’autre part les mesures annoncées, suppression des cotisations, 13ème mois, prime d’activité revalorisée, suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français d’ici trois ans, baisse des charges pour les entreprises sont des mesures nécessaires qui ont pour objectif un allègement de la fiscalité et la hausse du pouvoir d’achat qui concerne l’ensemble des Français et notamment les travailleurs aux revenus modestes. Vous n’ignorez pas que le plan « logement d’abord » vise à favoriser la sortie des personnes des dispositifs d’hébergement d’urgence et à les accompagner vers le logement de droit commun, il vise à supprimer les nuitées d’hôtel d’urgence sans accompagnement avec pour objectifs la production de logements très sociaux. Mais aussi la suppression du RSI est l’une des réformes les plus importantes du champ social depuis 1945.

Je pourrais continuer ainsi, la liste est longue et correspond aux besoins du pays.

Que les mesures annoncées puissent rencontrer des oppositions je l’entends et ce sera là encore l’obligation pour le gouvernement de développer la concertation déjà mise en œuvre et d’apporter les amendements indispensables. Pour ma part je reste vigilante aux actions engagées et à leur mise en œuvre mais serai toujours dans une critique positive.

Et pour conclure, chère Madame la Présidente je crains que cette motion qui peut paraître à chacun légitime puisqu’elle relaie comme je le disais précédemment les inquiétudes de nos concitoyens qui souhaitent qu’une concertation complémentaire soit engagée, ne soit destinée qu’à des fins purement politiques qui vous permettent de retrouver autour de vous cette unité fragilisée lors du dernier scrutin”.