C’était un secret de Polichinelle. Tout le monde savait que le jour “J” était arrivé pour le conseiller départemental divers-gauche, Jean-Louis CHAMBON, par ailleurs maire de Canohès, de se voir retirer ses délégations au sein de l’Assemblée Départementale à majorité de gauche (PS, PCF et Radicaux-écolos).

La présidente Hermeline MALHERBE, ex-sénatrice – et dont la garde rapprochée, ou plutôt le clan, attribue sa défaite aux dernières élections sénatoriales, le 24 septembre 2017, à Jean-Louis CHAMBON (lequel s’était maintenu au second tour) – a donc tranché dans le vif du sujet, sans attendre, en l’excommuniant, politiquement laïquement s’entend !

“Celui-ci, Jean-Louis CHAMBON, n’est pas vice-président, donc il ne représente pas l’Exécutif mais tout simplement la majorité des citoyens qui ont voté pour lui”, analyse l’un de ses collègues au sein de l’hémicycle départemental. “En cela, Hermeline MALHERBE ne peut rien lui retirer, car cette légitimité c’est lui qui l’a et non elle ! Elle, elle est élue présidente du Département’66 comme on élit… un sénateur ! C’est-à-dire au 2ème degré. Le Parti Socialiste a éliminé ses électeurs pour les sénatoriales en se retirant du 2ème tour des municipales sur Perpignan ; aujourd’hui ce même PS perd de précieuses voix pour les futures élections départementales de 2021… On parie combien ?”.

Seule certitude du moment, en tout cas : Hermeline MALHERBE, malgré les bruits de couloirs, les plans sur la comète de séditieux (très) loin du compte, a montré ce lundi 9 octobre 2017 qu’elle tenait bien ses troupes en mains, et en voix, dans sa Maison. Aucune dissonance dans son entourage politique, s’agissant de tenir la barre même après la défaite. Bien au contraire, elle est apparue requinquée, sûre d’elle, maîtrisant la feuille de route et l’ordre du jour qu’elle s’est fixée.