Mardi 21 Février – Audition à l’Assemblée Nationale du Docteur Madeleine EPSTEIN, vice-présidente du Syndicat français des allergologues dans le cadre d’une réunion du Groupe d’études « Alimentation et Santé » présidé par le député de la 2ème circonscription des P-O, le docteur Fernand SIRé (LR/ Les Républicains)

Dans le cadre du Groupe d’études « alimentation et santé » que le député préside à l’assemblée nationale, Monsieur SIRÉ a auditionné, à l’occasion de la dernière réunion de la session, qu’il a organisée cette semaine, le Docteur Madeleine EPSTEIN, Vice-Présidente du Syndicat français des allergologues, sur la question des allergies alimentaires.

Alors que leur prévalence dans la population a doublé ces dernières années, touchant aujourd’hui au moins 4 % des Français adultes et 8 % des enfants, le Docteur EPSTEIN a indiqué que l’Organisation Mondiale de la Santé prévoyait qu’à l’horizon 2050, une personne sur deux souffrirait d’allergies dans le monde. Elle a, également, souligné que les différentes allergies constituaient la quatrième maladie mondiale en termes de morbidité.

Alors que le député a rappelé la nécessité de sensibiliser les différents publics aux difficultés que rencontrent de nombreuses familles confrontées aux allergies, qui doivent apprendre à contrôler en permanence l’environnement, déchiffrer la moindre étiquette, le Docteur EPSTEIN a appelé à développer l’information des différents professionnels sur les problèmes liés aux allergies, afin d’assurer une prise en charge médicale efficiente.

Le Dr. Epstein a insisté sur le rôle central que doivent jouer les allergologues dans l’information des autres praticiens médicaux sur ces sujets, mais également dans la prise en charge des patients. Les allergologues sont en effet compétents pour établir un diagnostic, traiter les symptômes allergiques et, dans certains cas, mettre en œuvre un protocole médical visant à réduire les réactions allergiques pour l’avenir. Or, face à l’explosion du nombre de personnes concernées et de l’exposition aux facteurs allergènes, il est nécessaire de multiplier les effectifs.

Dans cette optique, le Dr. Epstein s’est réjouie de la création très récente d’une spécialité médicale d’allergologie, actée par un arrêté ministériel pris fin 2016 ; ce dernier prévoit également que 30 étudiants en médecine seront formés en allergologie sur l’année 2017–2018.

Toutefois, elle a plaidé pour un renforcement de cette ambition, en portant le chiffre d’étudiants formés à 70 étudiants par an, ce que le député Fernand Siré trouve parfaitement légitime et même crucial. En outre, elle a plaidé pour la création d’un observatoire des allergies. Enfin, elle a mis en exergue le rôle que peut jouer le milieu éducatif dans la diffusion d’informations relatives aux allergies et à leur traitement, notamment d’urgence, en particulier en ce qui concerne l’asthme et l’utilisation de stylos à insuline.

Le parlementaire a souligné le rôle central que doivent jouer les allergologues dans le traitement préventif et curatif de ces affections, concluant ainsi les nombreux travaux qu’il a menés dans le cadre du Groupe d’études qu’il a présidé durant ce quinquennat, au sein duquel, il a procédé à de nombreuses auditions afin d’aborder la thématique sous tous ces angles – et qui donneront lieu à un rapport qu’il publiera dans quelques semaines.