A la lecture des soutiens locaux à la candidature à l’élection présidentielle de l’ancien ministre d’un Gouvernement socialiste, Emmanuel MACRON, il ne fait plus aucun doute que celui-ci ne peut plus se placer sous le slogan “ni de droite ni de gauche”.

Sous le soleil du Roussillon, les animateurs de son mouvement, “En Marche!”, proviennent désormais pour la plupart de la sphère politique de droite : on y trouve pêle-mêle des membres du syndicat patronal le MEDEF, des élus de droite et/ou du centre-droit… et les possibles candidats aux législatives qui seront investis par En Marche! sont soutenus par l’ancien sénateur-maire de Perpignan, Jean-Paul ALDUY, lequel à notre connaissance, après avoir fait campagne en 1992-93 sur le thème de “ni droite ni gauche”, s’est par la suite dans ses divers mandats vite entouré de gens venus majoritairement de feu le RPR et feu l’UDF, puis feu l’UMP, c’est-à-dire de partis exclusivement de droite.

Certes, reconnaissons ici que Jean-Paul ALDUY s’est souvent défini comme “l’élu de droite le plus à gauche dans les P-O”, et que cela a bien… “marché!”.

A l’évidence, à la lecture des noms qui se précipitent dans le chapeau du mouvement En Marche!, c’est bien un “Macron” de droite qui se dessine et qui émerge dans les Pyrénées-Orientales. Du coup, nous avons la certitude que les parlementaires socialistes investis par le PS – Jacques CRESTA, sur la 1ère circonscription, Marie-Pierre SADOURNY, pour la 2ème, Ségolène NEUVILLE et Alexandre REYNAL, respectivement sur la 3ème et la 4ème – et qui soutenaient le candidat défait à la “primaire” de gauche, Manuel VALLS, n’iront pas rejoindre Emmanuel MACRON, comme l’ont pourtant déjà fait ailleurs en France nombre de fédérations départementales et sections locales du PS (dans le Rhône, l’Hérault, etc.-etc.). Si, dans les P-O, les “possibles candidats” pressentis à l’heure actuelle pour représenter En Marche! aux élections législatives de juin 2017, venaient à être confirmés par Emmanuel MACRON, c’est bien dans l’électorat du candidat à la présidentielle des Républicains et du centre, François FILLON, qu’ils mordront. Indiscutablement.