Communiqué de presse.

“Le 24 janvier 2018, le CESER (Conseil Économique, Social et Environnemental Régional) a rendu public son avis sur le protocole d’accord entre la région Occitanie et SNCF Mobilités, déterminant les éléments structurants de la future convention d’exploitation TER.

Les associations Usagers du Train Perpignan-Portbou (UTPP), la PTP (Promocio del transport Public,Barcelone) et l’association Defensem el tren de l’Empordà (Figueres) constatent avec satisfaction que cet avis rejoint les revendications portées des deux côtés de la frontière, à savoir « qu’une augmentation des fréquences et de l’amplitude horaire des circulations est notamment une nécessité première en vue de l’indispensable amélioration des relations transfrontalières. »

« Le CESER note d’ailleurs l’intérêt qu’il y aurait, sur la ligne Perpignan-Cerbère-Portbou-Figueras-Gérone, à ce que tous les trains français aient désormais pour terminus Portbou tandis que tous les trains espagnols auraient pour terminus Cerbère ».

Lors du vote, la CFDT a quant à elle déclaré qu’elle partageait le souhait « de voir prolonger les circulations transfrontalières côté espagnol avec des terminus Portbou et Puigcerdà ». Ajoutant de surcroit « que les infrastructures existent déjà et pourraient donc être facilement exploitées commercialement ».

Rappelons qu’à l’heure actuelle, seuls cinq trains circulent quotidiennement entre Perpignan et Portbou (le premier n’arrivant en Espagne qu’à 11h45) alors que le CESER préconise dans son avis qu’il est nécessaire « de rendre toute desserte régionale suffisamment attractive avec une offre minimum de 6 allers-retours par jour dont au moins deux allers-retours matin et soir en horaire de pointe et une amplitude horaire étendue. »

Ces déclarations nous laissent à penser que la convention TER (Train Express Régional), qui sera signée en avril 2018, proposera enfin un développement des relations ferroviaires transfrontalières entre les Pyrénées-Orientales et la Catalogne. Alors que, malgré un très bon potentiel au niveau infrastructure, avec une ligne de la côte et une LGV (Ligne à Grande Vitesse) par le Perthus, notre territoire finit par être le parent pauvre des interconnexions France-Espagne par le rail (Euskotren au Pays Basque, travaux entre Pau et Canfranc dans l’optique d’une réouverture de la ligne internationale Pau-Saragosse en 2024).

Rappelons qu’aujourd’hui, un usager partant de Perpignan qui souhaiterait passer une journée à Gérone par le train régional, ne pourrait y passer plus de 3h10 et ne pourrait arriver à destination avant 13h 38. Pire, il est impossible de rester plus de 7 minutes à Barcelone en empruntant le train régional !

Une amélioration des dessertes eurorégionales permettrait de resserrer les liens de toutes natures entre les Pyrénées-Orientales, et les comarques catalans de l’Alt Empordà et du Gironès.

De plus, la gare de Gérone deviendrait une importante porte d’entrée intermodale au réseau espagnol tandis que Perpignan deviendrait dans le même temps une importante porte d’entrée intermodale au réseau français. Tout au long du parcours, des connexions peuvent se faire avec les bus dans les différentes gares de la ligne, créant une complémentarité, et non pas une concurrence entre ces transports doux.

Les associations Usagers du Train Perpignan-Portbou, Defensem el tren de l’Empordà et la PTP invitent désormais la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée à suivre ces recommandations en assurant aux trains français d’avoir comme terminus Portbou (en commençant par le matin) et aux trains espagnols d’avoir comme terminus Cerbère. Et de renforcer la coordination des horaires, des services, mais aussi des tarifs, de l’information… avec l’opérateur RENFE et la Generalitat de Catalunya (en créant une continuité du transport le soir notamment)”.

 

AVIS Protocole Convention TER