Communiqué de presse.

 

“En 2015, la pension annuelle moyenne de base des assurés anciens chefs d’exploitation à carrière complète hors RCO est de 8 899 euros brut soit 6 852 € net annuel (571 € net/mois) et figure parmi les plus faibles. Elle est en moyenne inférieure de 38% à celles du régime général.
La situation des retraités agricoles est dramatique car ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Cette pension est loin de couvrir le coût d’un hébergement en maison de retraite d’un montant de 2 200 € en moyenne en France. Certains retraités agricoles sont obligés de reprendre une activité professionnelle afin de payer les charges d’eau, d’électricité, gaz, …
Le MODEF demande aux sénateurs le 7 mars 2018 d’adopter en l’état la proposition de loi sur la revalorisation des retraites agricoles à 85 % du SMIC net pour une carrière complète soit 980 € net/mois au 1er janvier 2018 avec effet rétroactif.
Cette proposition de loi avait été adoptée le 2 février 2017 à l’Assemblée Nationale à l’unanimité puis à la majorité de la commission des Affaires sociales au Sénat le 22 février 2018. Elle prévoit également le financement de la revalorisation par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières en augmentant la taxe déjà en place de 0,1 %, ce qui permet de dégager les 266 millions d’euros nécessaires à la mesure.
La mise en œuvre rapide de cette revalorisation redonnera un souffle aux retraités agricoles même si le MODEF revendique une retraite décente à 1 200 € net/mois pour toutes et tous les retraité(e)s agricoles. Maintenant l’affaire est dans les mains des sénateurs qui auront la responsabilité de voter favorablement à cette proposition de loi permettant une reconnaissance pour les retraités agricoles. Le MODEF a été contacté par les sénateurs qui voteront favorablement cette loi et demande que tous les groupes politiques s’engagent dans cette démarche.
Cette revalorisation des retraites inciterait les cédants à transmettre leur exploitation. Aujourd’hui le renouvellement des générations est en perte de vitesse. Le niveau des installations ne compense pas les départs en retraite. Le défi majeur est bien le renouvellement des générations.
Le MODEF mène une bataille avec acharnement depuis sa création sur la question des retraites. Le MODEF n’a pas ménagé sa peine dans les luttes pour une retraite minimum à 1 200 €/mois pour les femmes et les hommes. Le MODEF dénonce avec force l’insuffisance de revalorisation et les inadmissibles inégalités entre conjoints, aides familiaux et chefs d’exploitation”.