Communiqué de “La France Insoumise”

“La manière dont L’Indépendant a présenté pour les législatives les 4 circonscriptions des Pyrénées-Orientales témoigne de la tentative de la persistance du « vieux monde » politique local. Les médias peuvent parfois orienter l’opinion : au niveau national, ils ne s’en sont pas privés pour la présidentielle. Dans le cas présent, il ne s’agit pas de cela.

Le quotidien local s’est plutôt contenter d’offrir un décalque des illusions du monde politique des Pyrénées-Orientales. Il a simplement répercuté l’image que le microcosme politique local a de lui-même et veut donner à voir avec une énergie qu’il ne met hélas pas au service de la résolution des difficultés rencontrées par le territoire. Car ce n’est pas la personne ou la compétence des journalistes qui est ici en cause. Mais bien celle ce vieux monde politique local qui cherche avant tout à assurer sa survie. Il a pourtant subi des avanies au niveau national lors de la présidentielle. Ceci ne le dissuade pas de croire que tout continuer comme avant, ne voyant pas venir la rupture majeure en cours.

Pour la 1° circonscription, il n’a été question quasiment que des trahisons entre anciens amis, Daniel Mach, Romain Grau, Jean Codognès. On a même abondamment parlé d’un autre qui n’est plus candidat, s’étant noyé en tentant de franchir son Rucicon, Jacques Cresta. La tambouille politicienne et les zigzags jusqu’à l’écœurement !

Pour la 2° circonscription, on eut droit à un autre classique du vieux monde politique : la survalorisation du FN agité en épouvantail de confort qui sert d’idiot utile au système. Avec en prime des injonctions plus ou moins subliminales au prétendu vote utile ou à d’improbables fronts républicains qui bénéficient à des pyromanes se voulant à l’occasion pompiers.

Pour la 3° circonscription, une membre de l’ancien gouvernement dont le candidat à la présidentielle qu’elle soutenait a fait à peine 5% se trouve néanmoins en position centrale. C’est qu’il faut sauver la soldate Ségolène Neuville ! Une place démesurée est pareillement offerte à une ancienne sous-préfète qui compte pour très peu dans le jeu politique : quel meilleur exemple que l’entre soi des petites oligarchies conniventes ?

Pour la 4° circonscription, il s’agit de petites rentes dérisoires. Celle traditionnellement attribuée dans ce secteur au parti socialiste qui est menacée et sur laquelle lorgne Alexandre Reynal. Celle que veut récupérer la droite revancharde avec Jacqueline Irlès. Celle que voudrait se constituer le macroniste Sébastien Cazenove dont la prétendue nouveauté ne doit pas faire oublier le soutien des forces anciennes. Celle que convoite le candidat communiste Nicolas Garcia.

Pendant ce temps, les candidats de La France Insoumise, bénéficiant du soutien exclusif de Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé en seconde position dans le département, mais aussi dans chacune des circonscriptions, se voient réduits à la portion congrue. Une seule candidate est nommément citée : Catherine David dans la 2° circonscription pour douter de sa capacité à rassembler. Dans la 1° circonscription, la France Insoumise est évoquée (sans mentionner le nom d’Alain Mih) seulement en termes de divisions. Il en va de même dans la 3° circonscription où le candidat Philippe Assens sans être cité se voit cependant reconnaître un rôle à jouer en raison de son ancrage territorial et de sa campagne active. Le sommet concerne la 4° circonscription : ni la candidate Dominique Guérin ni La France Insoumise ne sont évoquées, ni directement ni indirectement, pas même de façon subliminale !

La seule alternative à ce vieux monde politique est bien la France Insoumise. Les élections doivent être une étape décisive dans son dépassement et son remplacement. Le signal en a été donné par le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Dans les P-O, il a obtenu plus que la droite, plus que Macron, trois fois plus que le PS. Ce sont ces réalités que l’on voudrait occulter car elles dérangent l’entre soi. On accorde une place démesurée à celle et ceux dont le passé devrait constituer un passif rédhibitoire… Encore heureux que d’autres spécimens de ce monde si particulier n’aient pas été candidats, sans quoi ils auraient occupé un espace sans commune mesure avec leur poids réel. Je ne les citerai pas, ce serait une publicité inespérée ! Ils et elles se reconnaîtront aisément…”.