François CALVET, sénateur des P-O Les Républicains (LR), maire de Le Soler, 1er vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Metropole (PMM), communique…

 

Suite à l’inquiétude croissante de bon nombre de maires concernant le dispositif des contrats aidés et notamment l’impossibilité de renouveler la plupart des contrats arrivant à échéance prochainement ou de recourir à ce dispositif pour de nouveaux contrats, j’ai décidé d’interpeller Madame PENICAUD, ministre du travail.

Après la baisse massive des dotations, cette nouvelle mesure du gouvernement est un nouveau coup porté aux collectivités qui ne peut être ignoré.

“Madame la ministre,

Par la présente, je me permets de relayer la légitime inquiétude de nombreuses collectivités locales concernant le non renouvellement des contrats aidés.

En effet, ces contrats, destinés aux personnes rencontrant des difficultés à trouver un emploi, représentent l’occasion pour celles-ci de sortir de la précarité, mais également de se former professionnellement pour se réinsérer plus facilement sur le marché du travail par la suite.

Ces derniers ont alors une utilité non négligeable dans un département tel que les Pyrénées-Orientales déjà fortement précarisé où l’emploi constitue un enjeu vital.

Ainsi, plusieurs maires ont d’ores et déjà fait part de leurs craintes à ce sujet car s’ayant vu refuser le renouvellement de contrats aidés.

Cela pose non seulement un problème humain, puisque les personnes bénéficiaires de ce type de contrat vont se retrouver au chômage du jour au lendemain alors qu’elles comptaient sur sa tacite reconduction, mais va également engendrer des difficultés pour l’organisme d’accueil qui va devoir faire face à la perte soudaine de ses salariés.

En outre, ces dispositifs permettent l’embauche d’accompagnateurs scolaires, d’auxiliaires de vie pour des élèves en situation de handicap, d’aide à la restauration scolaire, de personnels complémentaires pour la gestion du temps périscolaire…. qui sont autant d’emplois indispensables à la qualité du service public rendu et au maintien d’une cohésion sociale essentielle.

Aussi, ce coup de frein décidé qui se traduit désormais sur le terrain n’est pas sans poser problème pour les acteurs locaux qui s’inquiètent vivement des conséquences d’une politique jugée trop brutale.

C’est la raison pour laquelle je vous demande de m’indiquer quelle est la stratégie que vous comptez adopter afin de maintenir dans leur activité professionnelle les salariés concernés par ces arrêts soudains de contrats aidés et vous demande de prévoir une dérogation pour ces personnes qui pourraient ne plus être éligibles.”