Lorsque Charles CAMPIGNA – ancien adjoint de la Ville d’Argelès-sur-Mer – a été exclu du Parti Socialiste (PS) mis au purgatoire pour une année, après plusieurs décennies de bons et loyaux services rendus en tant que militant de la rose au poing, c’était en août 2016 : la secrétaire de la section locale du PS de Salses-le-Château, Anne-Marie BRIGNON, a été elle-aussi (le même jour) exclue pour trois mois par la même Commission départementale des conflits des Pyrénées-Orientales à la demande de la section de… Pia.
Motif invoqué : lors du vote pour désigner les vice-présidents de la Communauté de communes Salanque-Méditerranée (composée des communes de Claira, Fitou, Pia et Salses-le-Château), suite aux élections municipales partielles de Pia, en 2015, Anne-Marie BRIGNON a voté pour un vice-président de Droite, opposant au maire socialiste de Pia, en lieu et place du candidat socialiste présenté par Michel MAFFRE, nouveau maire socialiste de Pia… Vous parlez d’un crime de lèse majesté ! Peut-être aurait-il fallu s’attaquer aux causes de ce choix fait par Mme BRIGNON, afin de l’analyser pour tenter de le comprendre, plutôt que de jeter ladite élue aux orties ou la clouer au bûcher ? Certainement même. La même erreur humaine commise à l’encontre de Charles CAMPIGNA – militant historique du PS sous le soleil des Albères, du Vallespir et de la Côte Vermeille – n’a pas fini de faire des dégâts au sein de l’électorat traditionnel de la Gauche, tant celui-ci est un individu connu et respecté pour ses convictions… solidement ancrées à Gauche.
La fédération catalane du Parti Socialiste a réagi à l’affront de Mme BRIGNON et l’a donc suspendue pour trois mois… Comme on vous l’écrit. Cette même Anne-Marie BRIGNON, élue N°2 sur la liste Divers-Gauche (DvG) menée par Jean-Jacques LOPEZ (ancien président du Conseil général des P-O), lors des élections municipales de 2014, à Salses-le-Château, avait auparavant été “remerciée de son poste d’adjointe” aux Affaires sociales par ses colistiers, pour une propension à voter comme les élus d’Opposition dés son arrivée au conseil municipal, ainsi que pour une sombre histoire de remboursement de frais collectif…
A l ‘inverse de Charles CAMPIGNA, Anne-Marie BRIGNON a fait appel auprès des instances nationales du PS. Celles-ci viennent de rendre leur verdict : elles ont confirmé la semaine dernière la sentence de suspension du PS initialement décidée par un roitelet local. Belle image républicaine des socialistes de aqui à quelques mois d’échéances électorales capitales… D’autant que dans le département des P-O, les exemples d’élus socialistes ayant approuvé le temps d’un vote des décisions portées par des conseils municipaux de Droite, du Centre ou d’Ailleurs, d’ailleurs, ne manquent pas ! Il suffit de lister les comptes rendus, notamment, de conseils de communautés pour le vérifier. Si seul le PS détenait la vérité vraie, s’il était l’unique auteur d’une science politique exacte, cela se saurait, non ? A ce rythme-là, devra-t-elle également exclure les prochains candidats aux législatives qui auront été élus avec des voix venues de la Droite ? Bref, la fédération catalane du PS des P-O a du pain sur la planche.