Bernard Fourcade, président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI) Languedoc-Roussillon, accompagné des présidents des CCI de Narbonne, Nîmes et Sète, a rencontré l’ensemble de la presse régionale, ce vendredi 19 juillet 2013, en fin de matinée à Montpellier. Voici ci-dessous quelques extraits de son intervention…

Le Catalan Bernard Fourcade, président de la CRCI Languedoc-Roussillon.

 

– « Je me pose la question « Le Gouvernement veut-il la mort des CCI ? ». Selon moi, après le choc de la simplification, c’est le choc de la confusion. On veut ponctionner 270 M€ au réseau des CCI ; c’est «  un Diktat sans concertation » quelques jours après que le 1er Ministre ait signé un pacte de confiance avec le réseau ; les 270 M€ vont être pris aux entreprises pour tomber dans le trou béant de l’Etat alors même que les CCI ont fait de réels efforts financiers depuis 4 ans avec des baisses des taux de prélèvement de 3, puis 6 puis 15 %.

… ma colère est exempte de toute arrière-pensée politicienne. Le Président de la République prêche en permanence la concertation : en l’occurrence il n’y a eu aucune concertation et c’est Bercy qui a imposé des vues !

Si le Gouvernement persiste, on risque une remise en cause des investissements notamment ceux que nous souhaitons réaliser au bénéfice de la formation à Nîmes, à Narbonne et à Carcassonne

Depuis plusieurs années les CCI ont eu une forte implication dans la formation ;  l’Etat et la Région ne peuvent nous dire de nous impliquer dans la formation et ensuite nous couper les ailes financières…

… basée sur le rapport Queyranne et le rapport CPO qui sont pleins de contre-sens et constituent un réquisitoire à charge contre les CCI, la décision du Gouvernement est incompréhensible alors même que le  travail des CCI, en Languedoc Roussillon, comme ailleurs, au bénéfice quotidien des PME est reconnu.  Le Gouvernement semble méconnaître que la richesse de la France , c’est le tissu des PME ; le Gouvernement a un vrai problème dans ses rapports avec les entreprises qui sont pourtant les seul à créer des richesses…

… les décisions du Gouvernement sont prises sans aucun respect pour les 4 500 élus-chefs d’entreprise des CCI et pour les 25 000 collaborateurs.

Des conséquences sont possibles sur le nombre de collaborateurs qui pourrait baisser de 10%. Des subventions à certaines structures (Ecoles, associations de commerçants…) pourraient être remises en cause.

Une action forte va être menée vers les parlementaires qui semblent ne pas partager cette vision très critique vis-à-vis des CCI. »