Relevé sur le blog de Jean-Marc PUJOL (LR), maire de Perpignan, président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole :

“Lors d’une réunion publique que je présidais, dans la soirée du mercredi 27 avril, à la brasserie de la Gare « Paris-Barcelone », je me suis effectivement emporté, face à une question concernant l’installation programmée du nouveau compteur électrique « Linky ». Personnellement, je trouvais que le sujet, qui en plus ne relève pas de la compétence d’un maire, était très éloigné des préoccupations quotidiennes des Perpignanais. Du moins, je le pensais ainsi. L’insistance de cette intervention, alors qu’au même moment me revenaient en mémoire des difficultés locales et la montée en flèche de la précarité que j’avais évoquées l’après-midi même, avec des proches collaborateurs, m’a soudainement mis hors de moi, selon la formule consacrée. J’ai voulu balayer d’un revers de manche une discussion qui me paraissait dérisoire. Et dans le feu de l’action j’ai prononcé cette phrase : « L’Allemagne a peut-être refusé l’installation des compteurs Linky, mais à côté de ça, ils envoyaient des gens dans les chambres à gaz ; les Allemands sont excessifs en tout ».

Je reconnais, c’est une bourde. Oui, je sais, un homme politique doit être irréprochable. Il y a eu une bourde de ma part, ne rien dire serait en commettre une seconde. Cette sortie de langage est inappropriée, ce sont-là des propos tenus dont je ne suis pas fier. C’est maladroit, c’est une sottise sans nom car en plus cela ne veut rien dire, quand on y réfléchit. Je ne vais pas m’abriter derrière « la phrase sortie de son contexte », ou tenter de produire de laborieuses explications « les yeux dans les yeux »… J’assume cette maladresse et je veux surtout m’excuser auprès des personnes qui auraient pu être choquées par mon parler excessif ; je pense-là plus particulièrement à nos amis allemands de Hanovre avec lesquels, le 12 juin prochain, nous scellerons 56 ans d’un jumelage exceptionnel.

Le passionné que je suis doit aussi savoir se contrôler. Je souhaite n’avoir froissé aucune sensibilité. Je n’ai rien à ajouter ou à rajouter. La polémique est désormais close pour moi”.