À l’initiative d’Olivier AMIEL, adjoint au maire de Perpignan, le Club des Maires de la Rénovation Urbaine écrit au Président de la République pour l’alerter sur le nécessaire retour de l’autorité républicaine dans les quartiers prioritaires.

Représentant le maire de Perpignan, Jean-Marc PUJOL, lors de la réunion du Club des Maires de la Rénovation Urbaine du 18 juillet à Paris, Olivier AMIEL avait eu l’occasion d’insister sur les problèmes de sécurité dans les quartiers prioritaires : « Il est nécessaire que l’Etat prenne la mesure des difficultés dans les quartiers afin de ne pas réitérer les erreurs du passé avec des interventions lourdes et coûteuses sur les logements et les équipements publics qui ne servent à rien si quelques délinquants continuent de pourrir la vie des habitants ».

L’adjoint au maire de Perpignan avait ainsi obtenu que le Club des Maires de la Rénovation Urbaine écrive au président de la République et au ministre de l’Intérieur « afin de les alerter sur le préalable nécessaire d’un retour du droit commun en matière de sécurité (mais également d’éducation et d’emploi) dans les quartiers, afin que les investissements en matière de renouvellement urbain soient réellement efficaces ».

C’est chose faite ce 28 août avec un courrier rappelant au Président de la République qu’ « il est nécessaire d’éviter l’écueil de politiques publiques ayant favorisé l’action sur le « béton » sans prendre en compte la dimension sécuritaire de ces quartiers. ».

Le Club des Maires de la Rénovation Urbaine, créé depuis huit ans et réunissant 65 maires et présidents d’EPCI de tous bords politiques et de toutes tailles de collectivités confondus insiste en précisant dans son courrier que : « Le rapport de Jean-Louis Borloo « Vivre ensemble, Vivre en grand la République » rappelle à juste titre que la sécurité est « la première demande des citoyens ». Il n’est pas acceptable qu’une minorité de délinquants dégradent le quotidien des habitants et mettent à mal tous les coûteux efforts de la puissance publique. Nous voulons, dans le cadre du Pacte Républicain, que cesse ce constat trop souvent établi par nos concitoyens.

Le retour de l’autorité républicaine est nécessaire dans nos quartiers. Sans cela toutes les mesures d’accompagnement social, à l’école, dans la rue et les espaces publics, sont vaines et inutiles. L’autorité républicaine est primordiale, elle seule peut permettre un retour des habitants en favorisant une éducation dans des établissements scolaires pacifiés, avec l’implantation d’entreprises pourvoyeuses d’emplois, et un changement d’image de ces quartiers.

L’ensemble de ces actions conjuguées permettront de recréer un lien social et politique fort, ferment de l’émergence de générations futures durables, impliquées dans leur quartier et intégrées à la République Française.

C’est pourquoi nous souhaitons des actes concrets en matière de moyens mis à disposition par l’État dans le domaine de la police et de la justice, en faveur des habitants des quartiers NPNRU.

Un rendez-vous entre le Président de la République et les maires du Club a également été sollicité afin de préciser les attentes des élus locaux concernant les questions de sécurité dans les quartiers prioritaires.

 

LettreaEmmanuelMACRON

 

Jean-Luc LAGLEIZE(Député de Haute-Garonne) et Olivier AMIEL, à La Réunion du CMRU du 18 juillet 2018 (Paris).