“Après toute élection, il est important de tirer les enseignements, tous les enseignements. Il en est ainsi dans le prolongement des municipales. Certes, la gauche est partie dans les profondeurs de la défaite et elle a des rancÅ“urs. Normal ! Certes cette même gauche est divisée sur la constitution du gouvernement Valls. Normal ! La droite se félicite et fait preuve d’arrogance, Normal ! Le FN n’est pas content jusqu’au bout parce qu’il espérait plus. Normal ! Et les citoyens eux, ils pensent quoi ? Ils attendent quoi ? Bien sûr, ils ont exprimé la volonté de voir des améliorations sensibles sur leur situation de tous les jours : le logement, l’emploi, l’insécurité, le cadre de vie, le pouvoir d’achat, les problèmes de l’eau, etc…etc. Mais ils ont aussi exprimé autre chose que nous avons retrouvé dans grand nombre de communiqués parus dans Ouillade entre autre, tout au long de cette campagne et ensuite.

Ces communiqués montrant ces volontés, ont émané de candidats, d’élus de différentes obédiences politiques. Tout le monde ne peut pas écrire dans le même site, dans la presse. Une chose est certaine toutefois. Les citoyens ont un cerveau et ils réfléchissent, pensent, parlent. Que disent-il ? De partout s’élève ce ras le bol envers les politiciens qui nous racontent des histoires, qui mentent, qui font des projets irréalisables, promettent des emplois, des terrains à faire passer dans les zones constructibles pour gagner une voix. Dans la dernière période, nous avons vu les démêles pour la présidence de l’agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération).

Dans le même temps, monsieur Roméro (UMP) a donné sa procuration à monsieur Aylagas (PS) pour la présidence de la communauté de commune Albères Côtes Vermeille. Bien sûr les citoyens voient tout cela. Ils sont à juste titre écÅ“urés car ils pensent que dans leur dos se règlent des problèmes loin de leurs préoccupations. Ce ne sont pas uniquement ceux qui restent à la maison, qui ne vont pas voter qui expriment ces idées de dégoût. Ceux qui vont aux urnes pensent la même chose. Jusqu’à quand iront-ils dans le secret de l’isoloir exprimer leurs désirs ?

Ils ne sont pas tous décidés à voter FN, ne le ferons jamais et ils s’abstiendront. Et puis tous ces élus ou candidats qui s’envoient des mots doux composés à tous les temps, à tous les modes faisant souvent passer la chose secondaire au premier plan de l’actualité. D’autres se réclament d’une étiquette politique mais ne le démontrent jamais par des déclarations, encore moins par des actes. De qui se moque t-on ? Aujourd’hui, à Estagel comme ailleurs, le désarroi occupe les pensées. De quoi demain sera-t-il fait ? Maintenant, il va falloir tenir les promesses électorales. Toutes les promesses. Des comptes seront demandés sur celles empreintes de démagogie. Démagogie qu’ils reprochent à d’autres. Il faut vraiment changer les choses. Mettre un peu d’idéalisme dans la soupe.

La démonstration est faite que ce n’est pas de trop d’idéalisme dont notre société souffre, mais du contraire. Avoir un idéal c’est quoi ? Croire en l’homme ? En son honnêteté ? Sa volonté de dire la vérité ? Son ouverture d’esprit ? Croire en son intelligence ? Son savoir, etc.-etc. ? Si cela s’appelle avoir un idéal, alors oui, nous sommes nombreux à être branchés sur la même longueur d’onde que cela plaise où pas à quelques pseudo intellectuels perdus dans les méandres du politiquement correct, de la pensée unique. Ces mêmes intellectuels qui à la question posée : « peut-on être d’accords avec la haine », répondent oui.

Nous sommes nombreux à ne plus accepter toutes ces mièvreries qui enferment nos esprits dans une prison aux senteurs nauséabondes. C’est l’affaire des sans voix, des sans grades, de nous tous, pour donner un puissant coup de balaie dans l’escalier pour que dégringolent sur le paillasson du rez-de-chaussée les politicards de tous bords trop enclins à ne pas servir. Heureusement que certains élus ont cette probité qui nous laisse une lueur d’espoir.

Mais nous ne pourrons construire autre chose qu’avec des femmes et des hommes, qui n’auront jamais trempé dans cette « bouillasse ». C’est une des conditions. Comme quand on arrache un cépage de nos meilleures vignes pour en mettre un autre après avoir désinfecté la terre. Le but étant de faire un vin de qualité supérieure”.