Miguel Angel Ibanez, président du groupe politique Ciudadanos à la Diputacio de Barcelone (Espagne), a choisi la perle de la côte Vermeille pour passer ses vacances en famille, Collioure.
Il est celui qui défraye actuellement la chronique avec un tweet dans lequel il demande très officiellement à la présidente du Département « le retrait des rubans jaunes et de la bannière qui soutient les prisonniers indépendantistes (…). Il n’y a pas, dit-il, de « prisonniers politiques » en Espagne, ni en Catalogne mais des politiques en prison ! ».
Il est vrai que cette banderole au fronton d’un édifice public choque beaucoup de Perpignanais.
Commentaire d’un élu des P-O : « L’exécutif du Département ferait mieux de s’occuper de l’économie sociale et environnementale du Roussillon, d’œuvrer à la création d’emplois, de dynamiser par exemple le tourisme, plutôt que de faire de l’ingérence à trois francs six sous dans un état démocratique, l’Espagne, qui n’a pas de leçons à recevoir de notre part ».

De plus, on peut légitimement s’interroger sur le fait que la présidente du Département, Hermeline MALHERBE, socialiste, maintienne sur le fronton de l’Hôtel du Département une telle banderole alors que, au cas où cela lui aurait échappé, ce sont les socialistes qui sont désormais au gouvernement en Espagne, à Madrid, et que les prisonniers indépendantistes restent incarcérés !
Ou Mme MALHERBE considère que le PSOE est un parti « fasciste », extrémiste, ou alors elle admet que les prisonniers catalanistes ne sont pas des « prisonniers politiques » mais bien des « prisonniers » tout simplement qui ont commis des faits répréhensibles par la loi ?…
Qu’en pense l’ex ministre du gouvernement socialiste (sous François HOLLANDE) VALLS, Ségolène NEUVILLE ? Car elle aussi a désormais, permettez-nous l’expression, « le cul entre deux chaises » : son mentor, l’ex Premier ministre Manuel VALLS, risquant de se présenter à la mairie de Barcelone sous l’étiquette « anti-indépendantiste », il faudra bien que la vice-présidente du Département des P-O se détermine sur le sujet : une telle bannière sur le fronton de l’Hôtel du Département à Perpignan ne la dérangerait donc pas ? Le message qui y est retranscrit semble pourtant être à l’opposé de ses convictions…