Selon la presse espagnole à Barcelone : “Plusieurs dirigeants des deux grands partis indépendantistes catalans, l’ERC et PDECat, disent aujourd’hui qu’il n’y avait pas de majorité suffisante pour l’indépendance et que la souveraineté risque de prendre beaucoup plus de temps (…)”.

C’est quand même énorme lorsqu’on voit le résultat actuel : un président destitué qui déclare l’indépendance à Barcelone puis se barre en Belgique… Deux mille cinq cents entreprises barcelonaises qui déménagent leurs sièges sociaux… L’économie touristique qui s’effondre sur la Costa Brava… Des anciens ministres et leaders catalanistes sous les barreaux… Des familles catalanes entières désormais divisées (et irréconciliables ?), fracturées par une ambiance délétère dans les foyers comme sur les lieux de travail… A l’extérieur, une image de la Catalogne déformée, voire déchirée… Comment l’ancien maire de Gérone, Carles PUIGDEMONT, en est-il devenu irresponsable à ce point dans sa démarche, dans sa défiance vis-à-vis du Gouvernement espagnol, dans son discernement de la situation que provoquerait son ambition pour arriver à une République Catalane ? Visiblement, tout cela semble relever d’une surprenante, pour le moins, et catastrophique impréparation. Le rêve d’une République Catalane, qui aurait pu devenir accessible dans la décennie à venir en s’appuyant sur un processus démocratique, selon les experts géopolitiques, est en train de s’envoler… pour toujours ? L’Histoire nous le dira. Premier rendez-vous avec elle, le scrutin du 21 décembre 2017.