Ce samedi 11 novembre 2017, les indépendantistes catalans manifesteront à nouveau, à partir de 17h, dans le centre de Barcelone. Au lendemain de la libération sous caution (150 000€ !) de la présidente séparatiste du Parlement catalan, Carme FORCADELL, ils veulent ainsi montrer leur soutien aux dirigeants indépendantistes incarcérés. Les séparatistes catalans, qui tentent de maintenir la pression sous forme de mobilisation populaire, exigent la libération de leurs dirigeants. Ils espèrent une forte affluence, au-delà du million de manifestants.

De son côté, Carles PUIGDEMONT, ex-maire de Gérone, le président catalan autoproclamé à Barcelone et destitué aussitôt par Madrid, depuis son exil doré de Bruxelles (en Belgique), a décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’agissant des quatre anciens ministres catalans qui l’accompagnent (et qui sont comme lui sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne), des dix compagnons indépendantistes incarcérés (huit ex-ministres du gouvernement séparatiste catalan et deux dirigeants d’associations indépendantistes), de Carme FORCADELL et de lui-même. Tous sont accusés par la justice espagnole de “rébellion”, “sédition” et “malversation” dans le cadre de l’enquête déclenchée après la proclamation de l’indépendance par le Parlement catalan, le 27 octobre dernier.

Non seulement depuis son atterrissage à Bruxelles, Carles PUIGDEMONT n’a obtenu aucun soutien des vingt-sept pays de l’Union européenne (Qu’il s’agisse d’un gouvernement ou d’un parlement), même du bout des lèvres ou en catimini, mais en plus, hier, on apprenait que la principale association de défense des Droits de l’Homme au niveau mondial, Amnesty International, ne les considère pas – PUIGDEMONT et ses ministres – comme des “prisonniers d’opinions” au motif “Qu’ils sont accusés d’actes qui peuvent constituer des délits (…)”.