C’est un secret de Polichinelle : depuis qu’il a pris les commandes de la Ville d’Argelès-sur-Mer, par la grâce de son prédécesseur (et obligé ?) le député Pierre AYLAGAS (PS), le nouveau maire Antoine PARRA (PS) est confronté à de sérieuses dissidences : d’abord dans sa propre majorité politique du Conseil, où les “trahisons” dans l’ombre sont légion, ensuite parmi les nombreux agents municipaux (et pas que au sein de la PM…), enfin dans la société civile où les acteurs de la vie économique et sociale ne sont pas tendres envers lui, loin s’en faut ! Les commerçants et autres professionnels du tourisme, par exemple, ne lui font pas de cadeau et ne l’épargnent pas, surtout lorsqu’ils ont appris que le maire de la principale station balnéaire du littoral roussillonnais (Qui reçoit jusqu’à 200 000 personnes par jour – et 120 000 par nuit en haute saison estivale), prenait ses vacances en plein… mois d’août ! Certes, pour sa défense, Antoine PARRA pourra toujours plaider qu’il est resté dans le coin, qu’il assistait en mairie tous les jeudis au Bureau municipal hebdomadaire, que le lundi il passait à l’Hôtel-de-Ville puis s’entretenir avec les forces de l’ordre dans le cadre de réunions programmées, etc.-etc., mais il était quand même en vacances !

Par-dessus le marché, Antoine PARRA, cinq mois après avoir été installé dans le fauteuil de 1er magistrat d’Argelès-sur-Mer, n’a toujours pas réussi à se faire ni un prénom ni un nom : si vous saviez le nombre de fois où, en privé ou lors d’une manifestation officielle, il est obligé de décliner son identité pour dire qui il est… Cela en devient rageant, voire humiliant.

Ajoutez là-dessus le conflit social ouvert avec la Police Municipale qui perdure, et imaginez le quotidien de l’actuel maire d’Argelès-sur-Mer. C’est à se demander, jour après jour, si son “ami” Pierrot ne lui a pas finalement confié le gouvernail de ce qui s’apparente de plus en plus à un authentique guêpier, voire à un traquenard !

Des faits sont là : la PM n’agit pas en faveur de l’Exécutif local. Les mois de juillet et août 2016 auront été vécus par les autochtones comme une véritable galère : les touristes auront pu s’en donner à cÅ“ur joie en s’appropriant le bitume et le moindre espace public dans l’anarchie la plus totale : des cyclistes en folie partout-partout mais surtout hors des pistes cyclables, des stationnements d’automobiles sur les trottoirs, les passages piétons et les emplacements réservés aux personnes handicapées… Bref, tout le monde a pu s’adonner à n’importe quoi sur le terrain municipal, hors des clous, sans, visiblement, risquer la moindre sanction, la moindre contravention. Plage-nord, pour la toute-première fois, entre l’avenue du Tech et le boulevard de la Mer, les camions des éboueurs ont quotidiennement emprunté des sens-interdits dans les rues parallèles… C’est un miracle s’il n’y a pas eu d’accident.

Tout le monde a donc pu aller et venir à sa guise, sauf bien sûr les commerçants saisonniers, qui sont toujours contrôlés au décibel près et au centimètre carré près (s’ils débordent sur le domaine public ou maritime d’une table, d’une chaise…). Mais, cet acharnement des forces de l’ordre ne constitue-t-il pas, à l’arrivée, une pique dans le jardin… du maire ? La question est posée. Car dans leurs protestations et agacement, c’est le nouveau maire qui est ici visé par les forces vives “en tant que donneur d’ordre… Il n’a qu’à lever le pied et arrêter de nous considérer comme des empêcheurs de tourner en rond”. Pourtant le nouveau maire n’a pas hésité à aller plusieurs fois sur le terrain, à la rencontre de ces commerçants saisonniers : on l’a vu s’attabler au Racou, discuter avec des restaurateurs place du Marché de la Mer, se promener sur le front-de-mer… Mais il y a visiblement quelque chose qui ne passe (toujours) pas.

Les 43 mois qui le séparent du prochain scrutin municipal – c’est à la fois long… et court – risquent d’être particulièrement agités pour Antoine PARRA. La certitude aujourd’hui est qu’il devra “couper des têtes” (au sens figuré bien évidemment… Ouf !) autour de lui, dans certains services politiques, administratifs et techniques, s’appuyer sur de vrais fidèles (et compétents), redistribuer les cartes au sein de son Conseil municipal (et pas comme cela a été fait jusqu’ici, à la sauvette), choisir les bons hommes (ou bonnes femmes) quand il s’agira d’assurer les successions importantes (comme celle qui se profile d’ici la fin de l’année à la Direction de l’Office municipal de tourisme – le terriblement discret directeur Jean-Paul RICHAUD faisant valoir ses droits à la retraite…) ; ce n’est qu’à ce prix là qu’ Antoine PARRA, marquant sa gouvernance de son empreinte, pourra alors dormir sur ses deux oreilles et, surtout, relancer une station qui n’attend que “LE” déclic pour sortir des starting-blocks ! Arrivera-t-il à le faire tout en étant (encore) sous les fourches caudines de son prédécesseur ? S’il veut s’imposer et se représenter à l’échéance 2020, il n’aura pas le choix.

 

(Voici ce que quotidiennement près de 80 000 personnes ont du traverser pour se rendre à la plage à partir du rond-point central d’Arrivée, en enjambant le pont au-dessus de la Riberette, qui longe pour partie l’un des plus anciens et réputés campings de la station, Bouix. C’est également à cet endroit que les bus du Conseil Départemental déposent les touristes… Une pollution à laquelle la mairie d’Argelès-sur-Mer a été visiblement insensible).

 

 

 

 

(C’était le samedi 13 août 2016, à 13h 41… pendant le long week-end du 15 août… sur le front-de-mer, à deux pas de l’Espace Charles Trenet… où chaque dimanche en été sont accueillis les touristes dans le cadre des “Saveurs du terroir”, ça ne s’invente pas !).