Au cours du dernier conseil municipal d’Argelès-sur-Mer en date du 25 octobre, la délibération intitulée “demande de subvention pour le projet de réhabilitation de la place Gambetta”, a mis en lumière une étrange complicité entre trois élus de droite (Brigitte de CAPèLE, Philippe RIUS et Laurent MADERN) avec Antoine PARRA et les 13 élus de gauche de son fan club.

 

Si l’objet officiel de la délibération correspondait bien à son titre, le texte présenté aux élus contenait un champ de décisions qui consistait à approuver la liste des travaux megalomaniaques envisagés par Antoine PARRA avant la fin de son mandat.

 

Ainsi étaient cités entre autres :
“renforcer le stationnement de proximité” ; ce qui ne manque pas d’humour jaune en supprimant celui de la place Gambetta , seul parking proche du centre du village !
“la création d’un stade de football/rugby de la Prade basse en gazon synthétique” (on ne savait pas que le stade actuel de rugby allait aussi disparaître),
“la transformation du stade de football du Marasquer en un parking”,
“la requalification (sic) et la pietonnisation de la place Gambetta”,
“un cinéma de centre ville de trois salles” (que personne ne demande hormis quelques proches cine-rêveurs du maire actuel) à la place de l’immeuble communal qui abrite la maison sociale du Département, où travaillent une vingtaine de personnes dans le village, où elles y consomment, sans compter les centaines d’autres qui y vont en consultation.
Le tout dans le cadre général “d’un schéma directeur pour Argelès sur mer pour les 30 à 40 prochaines années”, jamais abordé ou discuté en conseil municipal.

 

Approuver cette délibération valait absolution d’une politique sortie du chapeau d’Antoine PARRA après sa désignation comme maire en 2016. Elle n’a jamais été validée par les Argelésiens. C’est ce que Pierre AYLAGAS a rappelé dans son intervention en soulignant que le programme, qui vaut contrat pour la durée du mandat, présenté par la liste qu’il menait aux municipales de mars 2014, et approuvé à l’époque par Antoine PARRA, n’indiquait rien de tout ça.
Douze élus n’ont pas approuvé cette délibération : Marina PARRA JOLLY adjointe et conseillère départementale, Agnès ALOUJES ROQUE adjointe, Sylviane FAVIER AMBROSINI, Catherine FLOUTTARD conseillère régionale, Angélique PENICAUD et messieurs AYLAGAS président de la communauté de communes , Jean-Patrice GAUTIER 1er adjoint, Marc SEVERAC adjoint, Guy ESCLOPE conseiller régional, Danilo PILON, Renaud BOISVERT, Jean-Marie GAUVIN. Et non pas seulement 9 comme l’a titré le journal local dans son compte-rendu. Dix-sept  ont voté pour. Rien de surprenant s’agissant des 13 proches de l’actuel maire.

 

 

Mais que penser des trois autres élus censés représenter la droite argelésienne ?
Une simple abstention de leur part aurait contribué à une absence de majorité claire pour les projets d’Antoine PARRA au coût insensé pour la commune car bien au delà des cinq millions d’euros qu’il avait annoncé fin 2017 (nous y reviendrons).
Est ce que leurs électeurs de droite soutiennent un maire de gauche condamné ?
Est ce que la destruction du stade du Marasquer poumon vert du village pour le remplacer par un parking, la construction d’un stade avec une pelouse en synthétique à la place d’un indispensable bassin de rétention d’eau à la Prade basse, la suppression du seul parking de proximité du vieux village étaient inscrits dans leur propositions aux municipales de 2014 ?
Est ce ainsi qu’ils préparent la campagne de leur futur champion David TRIQUERE déjà déclaré pour les municipales de 2020 ?

Si ce n’est pas toujours le cas en France, on peut penser qu’à Argelès-sur-Mer nous avons bien la droite la plus bête du monde.