Lettre aux Argelésiens

C’est en tant qu’habitant d’Argelès-sur-Mer que je m’adresse à vous. La condamnation du maire actuel par le Tribunal Correctionnel de Perpignan s’ajoute à sa gestion inquiétante d’Argelès-sur-Mer.

La place Gambetta est aujourd’hui le seul vrai parking de proximité du centre-ville. Elle mérite d’être rénovée, mais surtout pas en supprimant brutalement, sans concertation, toutes les places de parking. En éloignant à plus de 200 mètres qui devront être faits à pied, le parking le plus proche du village, on affaiblit obligatoirement les services et commerces du village. Améliorer le village oui, le transformer non.

La disparition du stade de football “Le Marasquer”. Dernier poumon vert du centre d’Argelès. On doit particulièrement s’interroger sur l’impact hydraulique d’un parking sur le stade du Marasquer. Je rappelle que dans Marasquer, il y a la notion de marais… Où va aller l’eau ? Vers les rues G. Sand, A. Rimbaud, G. Carpentier, M. Cerdan, P. de Coubertin, R. Crabos, etc. Alimenter encore plus l’Agulla d’en Salleres ! Quel espace vert et de sport allons-nous laisser aux enfants des écoles Curie-Pasteur et Herriot ? L’entrée et la sortie quotidiennes de centaines de véhicules sur l’avenue du 8 mai vont ajouter pour le voisinage, pollution et bruit à l’insécurité inéluctable que générera ce nouveau parking enclavé.

Le saccage de l’espace naturel “La Prade Basse” à port-Argelès, pour en faire un terrain synthétique avec tribune et vestiaires. Qui en plus supprimera un vaste parking naturel de proximité. Cet endroit est inondable et surtout un bassin naturel de rétention d’eau en cas de fortes pluies, sur et en amont de notre commune. Où va aller l’eau ? Dans le lotissement du port, dans les campings “La Sardane”, “Le Front de Mer”, le lotissement Charlemagne ? Polluer l’eau du port ? Urbaniser encore un espace naturel, quelle ineptie !

Il existe à Argelès-sur-Mer des espaces non-inondables faciles d’accès pour proposer une vraie plaine de sports complémentaire aux stades du Marasquer et Pams qu’il faut préserver (au nord d’Argelès vers le lycée).

Les travaux de modification de l’avenue de la Libération sont lancés. On verra le résultat esthétique et surtout pratique. S’il y avait eu des réunions de concertation, d’écoute, on ne découvrirait pas aujourd’hui, que pour les personnes âgées, les poussettes et les personnes à mobilité réduite, un détour important, à pied, devra être effectué pour aller du cabinet médical ou de la place Gambetta jusqu’à la pharmacie du centre, services et commerces proches.

Rappelons que pour ces projets « Gambetta, Marasquer et La Prade-Basse » qui vont à l’encontre de l’économie argelésienne, supprimeront des emplois, tout en détruisant notre environnement, rien n’était inscrit dans le programme et la liste élue et menée en 2014 par M. Pierre Aylagas. Les argelésiens n’ont jamais voté pour ces travaux-là

Le coût des dépenses. À l’automne 2017, au cours de deux réunions publiques, le maire annonçait un coût total des nouveaux travaux de 5 à 6 millions d’euros. (Libération, Gambetta, Marasquer, Prade-Basse) Voilà que 4 mois plus tard, les modifications qu’il a fait voter en Conseil municipal ont fait passer le coût à environ 7 millions d’euros! Sans compter les travaux correspondants pris en charge par la communauté de communes et par ERDF. Or, nous n’en sommes qu’au début et seule l’avenue de la Libération est déjà en travaux avancés. Il resterait à concrétiser les projets de la place Gambetta, du parking du Marasquer et du stade de la Prade basse. Quel sera donc le véritable coût final? Si vous allez jusqu’au bout, les spécialistes des bâtiments et travaux publics estiment qu’on dépassera les 10 millions d’euros, soit 100% d’augmentation en 3 ans !

Ces travaux que le maire engage seul, ne sont en l’état ni indispensables, ni opportuns, sans concertation et surtout sans aucune vue d’ensemble du territoire de notre commune qui est particulièrement à risques. Aucune anticipation des problèmes à venir n’est faite. M. Parra, il est temps là aussi d’arrêter les frais !

Pourtant tant d’autres réalisations utiles connues de tous seraient dès maintenant nécessaires pour améliorer la vie quotidienne, économique et associative des argelésiens. Particulièrement celles promises par écrit en 2014 par M. Pierre Aylagas au nom de sa liste municipale, dont faisait partie le maire actuel M. Antoine Parra. Comme par exemple, “des jardins d’enfants au village, à la plage”“Moderniser les allées Jules Aroles, des Tamarins et des Palmiers”, “Remplacer le dallage du port”“Terminer enfin la route de la mer” et créer “un parking en contre bas de la gare côté cimetière”… Entretenir les rues et routes sur l’ensemble du territoire de la commune. La liste est longue…

Charles CAMPIGNA adjoint du maire Pierre Aylagas 2001/2014 et candidat aux prochaines élections municipales en 2020

Charles CAMPIGNA, 17 rue du 14 juillet 66700 Argelès-sur-Mer