“Arrêtons le désastre ! Maintenant ça suffit !”, par le Groupe des élus d’Opposition du Conseil municipal.

“C’est par ces termes que l’opposition municipale tire une fois de plus la sonnette d’alarme qui doit cette fois retentir dans tout notre département ! C’était l’un des projets phares de l’équipe municipale de créer un pôle d’attractivité aux gorges du Mondony, en s’inscrivant dans le développement de la station. Si au départ l’idée pouvait paraître séduisante, le problème soulevé maintes fois par les anciens, résidait dans le fait que la paroi rive droite de la rivière située sur le territoire de la commune de Reynés était très friable, en mille-feuilles. La spécificité de la roche avait occasionné à plusieurs reprises des éboulements qui, à l’époque se cantonnaient dans le lit principal du cours d’eau. En dépit de ces observations, la municipalité d’Alexandre REYNAL décidait de mettre en place un projet municipal avec via ferrata, pôle grimpe et aménagement d’une passerelle. Ce fut un chantier très compliqué, très long qui a duré plus de trois ans, devait avouer Monsieur le maire lors d’un entretien avec le journal local.

 

Et le 28 novembre 2014, à quelques jours de la fin de l’aménagement du chantier, un accident terrible devait coûter la vie à deux ouvriers, travaillant sur la falaise, suite à une rupture d’ancrage. Le 1er décembre suivant, un arrêté municipal fut pris interdisant alors tout accès au site, depuis placé sous scellés.

 

Le 25 septembre dernier, le juge d’instruction effectua une visite des lieux et donna l’autorisation de terminer les travaux en respectant l’endroit de l’accident. Des chutes importantes de blocs rocheux endommageant sérieusement une partie de la passerelle vers l’accès de l’ancien hôpital thermal des armés ont été constatées mi-juillet 2015.

 

Devant l’absence de réactions de la municipalité, compte tenu des visites sauvages, les membres de l’opposition transmettaient à notre édile, un courrier recommandé en date du 29 août, l’alertant de la dangerosité du secteur. Parallèlement nous avions estimé nécessaire d’en transmettre copie à Monsieur le Sous-préfet de Céret. Face à cette situation, Alexandre REYNAL dans les colonnes de l’Indépendant, se disait extrêmement blessé par l’attitude de ses opposants, allant même déposer plainte auprès des services de gendarmerie car, nous avions enfreint, de son point de vue, l’arrêté municipal. Quid d’une telle procédure alors que les services de gendarmerie se trouvaient confrontés à toutes les mesures prises lors des attentats au niveau national.

 

En attendant, la télévision régionale FR3 effectuait un reportage, plusieurs articles de presse dans les différents quotidiens reprenaient l’ouverture prochaine du site, une fois de plus notre premier magistrat surfait sur l’événementiel… Tout en sachant pertinemment que plusieurs mois passeraient avant l’inauguration.

 

Mais, malheureusement, dans la nuit du mardi 8 mars dernier, plusieurs blocs se sont détachés de la paroi, emportant au passage des arbres et une douzaine de mètres de passerelle, qui se retrouvent maintenant dans le lit du Mondony.

 

Le filet de protection a été endommagé sous le poids de la charge, situé trop près des passerelles, il n’a pas été suffisant. Que dire face cette situation ? Une fois de plus, on a refusé d’écouter l’équipe d’opposition, des «empêcheurs de tourner en rond» comme disent certains conseillers de la majorité ! Voilà à ce jour, où mène la mégalomanie, l’inaptitude à écouter, l’incompétence de la maîtrise d’ouvrage, l’entêtement à réaliser un projet coûte que coûte.

 

Bilan : 3 millions d’euros, provenant en grande partie de nos impôts, difficiles à récupérer, de plus un loyer mensuel, à vie, de 500 euros est versé au propriétaire de la paroi… Monsieur le maire projetait une ouverture au printemps prochain… que se serait- il passé si la paroi avait cédé sur des promeneurs ?… Nous n’osons même pas y penser… une balafre à vie dans ce site remarquable.

 

Tout projet est méritoire à la condition expresse qu’il soit étudié de façon rigoureuse en amont et structuré de telle manière, que l’on puisse palier sans trop de dommages aux aléas qui ne manquent pas de survenir, quelle que soit la nature des travaux. Notre maire se projetterait pour les prochaines législatives… Il serait judicieux de gérer sérieusement sa commune, d’honorer la fonction élective que lui ont confiée une partie des Améliens avant de briguer d’autres responsabilités. Pauvre Amélie ! Pauvre canton ! Pauvre Département ! Nous sommes navrés !”.

Le groupe d’opposition au Conseil municipal d’Amélie-Les-Bains/ Palalda.