Communiqué du Collectif Associatif de la Côte Vermeille (*)

“Port de Port-Vendres : un débat tronqué et truqué”

“L’Assemblée Départementale du 5 octobre a maltraité l’avenir du port en occultant trois points fondamentaux: l’état économique, la fin de concession de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et la propriété du domaine portuaire.

Comme le rapport sénatorial de M. HERVIAUX de 2014 est devenu accessible sur internet et qu’il donne les bonnes réponses, le collectif vient d’adresser à Mme MALHERBE, présidente du Département et sénatrice des P-O, au chef de l’opposition M. CASTEX et au maire de Port-Vendres, M. ROMéRO, des courriers pour leur demander de faire cesser la désinformation des électeurs.

La vérité qui a été cachée est que le port est tombé au dernier rang des ports du pays, que la concession de la CCI se termine en 2016 et non en 2019 comme prétendu, et surtout que le Département n’est pas propriétaire du port, c’est l’Etat qui a en gardé la propriété.

Pourquoi cette exception alors que tous les ports ont été transférés à des collectivités territoriales ?

On s’interroge sur l’intervention en séance publique de la présidente du Département récusant le droit à la Ville de Port-Vendres d’être propriétaire d’une partie du port. En effet, la Loi NOTRe dit que toute Collectivité territoriale peut demander au Département (…) une partie du port dès lors qu’elle est individualisable, d’un seul tenant et sans enclave, etc.

Or l’individualisation des darses de plaisance et de pêche est la règle partout et si ce n’est pas encore réalisé la faute en incombe au Département. C’est d’ailleurs facile à réaliser en construisant une digue de 80 mètres qui individualise la grande darse. C’était le projet que les précédents maires de Port-Vendres, MM. VILA et CAPALLèRE, avaient soumis en leur temps au président du conseil général.

Ce projet a été actualisé et chiffré par le Collectif des associations, puis présenté à la population en 2014. Sachant qu’il préserve les trois activités, on comprend mal que les politiques, le maire en tête, aient refusé de le mettre à l’étude.

C’est l’un des mystères insondables des eaux troubles du port.

C’est pourtant la seule solution si la ville veut réellement récupérer tout ou partie du port. Avec 8 millions d’investissement auto finançable, le « port intercommunal » pourrait occuper un créneau vital pour la Côte Vermeille en misant sur la croisière, les grands yachts et un grand carénage.

Le Département n’a rien à proposer d’autre que le sempiternel 3ème quai à 40 millions d’euros. Les politiques ont botté en touche en proposant que la gestion du port reste en souffrance ou soit donnée à la Région. Face aux électeurs, nous demandons que les candidats aux régionales se prononcent clairement sur le droit pour Port-Vendres et la Côte Vermeille de faire revivre le port”.

(*) APSECollioure, APAP Cerbère , P-V Nature Environnement, P-V aux Port-Vendrais, Agir pour l’Environnement de P-V, FRENE 66