LGVMOBILISATION POUR LES TRANSPORTS COLLECTIFS
Ce MERCREDI 29 NOVEMBRE (à 10h au Palais des Congrès) à PERPIGNAN

Communiqué de presse.

 

“Notre association PMCV (Protection Maintien du Cadre de Vie) engagée depuis 1990, hors de tout lobby, dans un combat toujours positif pour l’arrivée du TGV en Roussillon dans le respect de son territoire, est la seule qui par sa mobilisation, son site www.tgv-roussillon.fr et ses réunions publiques a créé un lien permanent entre la population, les élus du département et la SNCF.
Depuis 2012, nous avons dû réagir face aux modifications de tracé qui bouleversaient fortement la donne en Roussillon et obtenu de 2014 à ce jour, le soutien d’un nombre important d’élus locaux, de responsables et partis politiques du département, du SCOT, en plus des maires concernés par la section Rivesaltes-Le Soler.
Mais il aura fallu attendre début juillet la petite phrase du chef de l’Etat  : « La promesse que je veux qu’ensemble nous tenions pour les années à venir, c’est ceci : (…) ne pas relancer de grands projets nouveaux mais s’engager à financer le renouvellement des infrastructures », pour que depuis résonne de toute part le OUI collectif au TGV de la part de l’ensemble des responsables politiques, économiques de Toulouse à Montpellier via Perpignan, tous unis dans un même combat, avec l’appui des médias, organisant deux réunions d’informations de niveau national. Alors après 27 ans de combat 1990-2017, nous ne pouvions qu’être partie prenante de cette évolution positive.

Dans le cadre de la préparation à la réunion du 29 novembre prochain à Perpignan l’Indépendant donnait la parole aux citoyens pour questionner la Présidente de région Madame Carole DELGA qui répondait à nos questions ainsi :

« Le projet tel qu’il est prévu passe bien sûr par Perpignan et la desserte voyageurs est une de nos priorités.
Le phasage pour Rivesaltes-Le Soler, tronçon qui se fera plus tard au regard de l’évolution de la montée en puissance du fret notamment, est un chantier prioritaire. Le fret est, en effet indispensable à l’économie des P-O. Je veillerai à un impact faible du tronçon nord, comme cela a pu être expliqué lors de la concertation publique il y a plus d’un an, avec des réponses précises apportées à chaque habitant, professionnelles ou exploitant agricoles. »

Si pour notre association la LGV Montpellier-Perpignan est un chantier prioritaire qui ne peut que valoriser les investissements réalisés, l’affirmation « Le fret est, en effet indispensable à l’économie des P-O. » nous interpelle, c’est pourquoi nous rappelons simplement une synthèse de l’analyse du projet :

La suppression de la gare-halte TGV de Rivesaltes du projet, valorise de fait l’unique gare de Perpignan dans les Pyrénées Orientales, nouvellement réhabilitée en Gare Centre TGV. Dernièrement nous apprenions que le nombre de voyageurs accueillis par la gare de Perpignan était de  1 948 294  en 2016 contre 1 534 080 en 2014 c’est dire l’impact touristique de notre destination malgré un faible trafic ferroviaire lié au chaînon manquant, un temps trajet Paris Perpignan de plus de 5 heures et un coût de trajet prohibitif.

Le projet prévoit le phasage du tronçon Rivesaltes – Le Soler en fonction de l’évolution du trafic

C’est une sage décision, car elle permettra une fois la LGV Montpellier-Perpignan réalisée de suivre l’évolution du trafic en plaine du Roussillon avant toute mise en chantier de ce tronçon.

Actuellement, la création du tronçon mixte Rivesaltes-Le Soler constitue un double paradoxe car il rejoint la ligne classique dédiée au fret à partir de Rivesaltes pour prendre la direction de Béziers et détournera de la Gare Centre une partie du trafic voyageur.
De plus, l’accès entrée-sortie des trains de marchandises sur la plate forme ferroviaire de Saint-Charles reste exclusivement sur l’axe Toulouges-Gare de Perpignan-Rivesaltes, c’est-à-dire hors de cette déviation.
Alors que deviendra à terme cette plate forme importante pour le Pôle industriel Saint Charles de Perpignan ?

Pour l’arrêt en gare Centre Del Mon, les détracteurs avancent une perte de temps de 20 minutes sur le trajet, temps jamais indiqué par la SNCF, alors que la réalité est de 7 minutes.
Mais que représentent économiquement sept minutes sur le trajet Amsterdam, Paris à destination de Barcelone – Madrid ?

Il est également question du ferroutage, qui permettrait d’éliminer les 15 000 camions jours sur nos routes, ce à quoi nous sommes tous favorables, mais rappelons nous les prévisions qui ont fait croire que Perpignan deviendrait la banlieue de Barcelone.

Nous notons que depuis l’ouverture de la ligne Perpignan-Barcelone rien n’a changé, l’ensemble commercial Centre Del Mon s’est vidé, la plate forme ferroviaire Saint Charles est en difficulté économique, le trafic sous le tunnel du Perthus est inexistant, TP Ferro a déposé son bilan, l’Etat Français et Espagnol en comblent le déficit, alors qu’actuellement se réalise la 3ème voie de l’autoroute A9 du Boulou au Perthus.

Dans ces conditions, comment croire aux nouvelles prévisions pour valider dans l’immédiat ce tronçon qui représente de fait un unique droit de passage international au détriment de notre département, d’un coût de l’ordre de 5 à 600 millions d’euros, alors qu’en plaine du Roussillon, le trafic ferroviaire est loin d’être saturé ? En effet, actuellement le trafic Gare Centre est de 50 trains jour alors que celui de la Gare St Roch de même dimension en plein centre de Montpellier est de 250 trains jour.

En dehors des éléments économiques, qu’en sera t-il enfin de notre environnement en plaine du Roussillon, de notre territoire viticole, de la qualité de vie pour cinq de nos villages fortement impactés.

C’est pourquoi nous disons OUI à la LGV MONTPELLIER-PERPIGNAN qui ouvrira l’axe européen et désenclavera définitivement Perpignan, tout en souhaitant qu’à l’étude de l’évolution du trafic notre département puisse à terme faire l’économie du tronçon Rivesaltes-Le Soler.

Voilà simplement les quelques éléments que notre association portera lors du rassemblement prévu ce mercredi 29 novembre, au Palais des Congrès de Perpignan, à partir de 10 h, pour valider”.

Le bureau de PMCV.