L’affaire pourrait faire grand bruit, même si tout est légal. Il s’agit certes d’un dossier privé : la vente d’une maison (pour environ 800 000€ ?), située à l’intersection des boulevards du Canigou et de la Mer, sur le front-de-mer qui s’étire entre le casino-discothèque Playa Club et le secteur Plage Nord en direction du camping municipal Le Roussillonnais.

C’est donc l’une des plus belles demeures du littoral argelésien, à l’architecture remarquable, plantée dans un écrin de verdure exceptionnel, qui va être détruite pour être remplacée par un vulgaire immeuble de plusieurs étages. Le promoteur est irréprochable, il a obtenu toutes les autorisations légales pour bâtir son projet, mais l’on peut s’étonner de l’indifférence de la municipalité, de son service d’urbanisme en tout cas. De telles autorisations ne correspondent plus à l’air du temps – dans les autres stations balnéaires du Languedoc-Roussillon on a souvent pondu des arrêtés pour limiter ce type de dégâts – surtout lorsqu’elles concernent directement un pan non négligeable du patrimoine local, qui plus est identitaire comme en témoignent nos clichés.

A suivre.