Au pied du Canigou, le festival des Ciné-Rencontres de Prades est devenu depuis 58 ans le rendez-vous des cinéphiles et du grand public. Jean-Pierre Améris est venu présenter son cinéma touchant à l’humour délicat (Les Emotifs anonymes, Marie Heurtin…), dans la capitale du Conflent.

La présence de Jean-Pierre Améris restera l’un des temps forts du festival qui fut le temps d’une soirée l’hôte de la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon, partenaire historique des Ciné-Rencontres de Prades. Ce moment convivial  s’est déroulée dans les salons du Château Pams, en présence de Nicolas Dorandeu, président de la Société Locale dEpargne de la Têt de l’Agly, Pascale Strat, sous-directrice départementale de la Caisse d’Epargne, Lucien Pages, directeur du festival, Jean-Pierre Abizanda, son délégué artistique, Anne-Marie Brun, adjointe au maire de Prades chargée de la Culture, ainsi que de nombreux administrateurs.

Comme chaque année, Nicolas Dorandeu a pris la parole  pour rappeler le soutien de la Caisse d’Epargne : « En tant que banque  Coopérative, être utile pour ses clients et ses sociétaires c’est aussi être présent sur tous les territoires. La Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon  est fière d’accompagner et soutenir les festivals ainsi que de contribuer au développement de la richesse culturelle locale. Je suis personnellement  très attaché au Festival des Ciné-Rencontres qui est l’ un des plus anciens festivals de cinéma de l’hexagone, reconnu  aujourd’hui au-delà des frontières  pour son originalité et sa créativité. »

Jean-Pierre Améris très accessible et chaleureux a pu  échanger avec les invités tout au long de la soirée qui s’est prolongée par la projection  au cinéma Le Lido de son nouveau film  « Les Emotifs Anonymes », un film a-t-il rappelé  qui trouve sa racine à Lyon  dans «  les problèmes que rencontre tout le monde dans l’enfance et l’adolescence. Pour ma part, j’y étais très mal à l’aise, et c’est là où j’ai eu ce coup de foudre pour le cinéma. Il n’y avait que là où je me sentais à l’abri : l’impasse Saint Polycarpe, le cinématographe cours Suchet… Quand j’étais mal dans la vie, je me ruais littéralement au cinéma. Et lorsque la lumière s’éteignait, je me sentais vraiment à l’abri. Et tout ce que je ne pouvais pas vivre dans la vie, je le vivais par procuration en allant au cinéma. J’ai essayé de recréer modestement cela dans le film : un petit monde dans lequel on va se sentir à l’abri. A 20 ans, le fait de faire des court-métrages m’a porté et m’a permis de surmonter toutes mes peurs. Je n’ai jamais renâclé devant l’obstacle pour un film. Dans la vie, oui, mais pour un film, ça me vaut tous les courages. »

A travers une programmation exigeante et extrêmement diversifiée , faisant se côtoyer à la fois des cinéastes aussi différents que GW Pabst, Rafi Pitts ou Jean-Pierre Améris ,  mais aussi en provoquant de belles surprises par des échanges téléphoniques avec  les acteurs Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Isabelle Carré et Stéphane Freiss, cette 58ème édition des Ciné-Rencontres restera, pour tous ceux qui ont eu la chance d’y assister, comme un excellent cru.

Vivement déjà l’an prochain !…

 

Photo DR : Jean-Pierre Améris   (au centre sur la photo) aux côtés d’Anne-Marie Brun, l’élue de Prades, Nicolas Dorandeu, représentant la Caisse d’Epargne, et Lucien Pages, le directeur du festival Ciné-Rencontres de Prades.

 

Photo DR : Jean-Pierre Améris et la réalisatrice Murielle Magellan en live avec Rafi Pitts