Notre photo : Jaume Cabré.
Le chef-d’œuvre de Jaume Cabré : « Confiteor » présenté à Perpignan
 
Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d’Estudis Catalans, Jaume Cabré est aussi et surtout l’auteur de nombreux romans, contes, essais et scénarii en langue catatane.  Il a reçu le prix Méditerranée étranger en 2004 pour son roman Sa Seigneurie (Editions Christian Bourgois).
Actes Sud vient de publier Confiteor (1) , traduit du catalan par Edmond Raillard. Sans doute le plus beau, puissant et envoutant roman de cette rentrée littéraire.
Confiteor est une impressionnante saga grâce à une narration spectaculaire, enlevée, complexe, mais toujours fluide. Jaume Cabré est un virtuose qui jongle entre les personnages et les époques. On voyage du Barcelone actuel au Moyen Age, en passant par l’Inquisition, l’après-guerre espagnole, l’Allemagne nazie ou Auschwitz.
Si Confiteor est un chef-d’œuvre absolu, c’est d’abord, en effet, parce qu’il avance une question presque banale, qui n’a rien de complexe, et qui appelle néanmoins de tous nos vœux une résolution : comment un érudit peut-il s’orienter dans la course calamiteuse de l’Histoire des hommes ? Ou plus précisément : comment un historien des idées polyglotte peut-il envisager de penser la «généalogie de la violence européenne» ? L’auteur était de passage mercredi  à Perpignan, où il a été reçu par le CML  avant de donner une conférence à la Casa de la Generalitat.
 
 
(1) Confiteor, par Jaume Cabré. Trad. du catalan par Edmond Raillard. Actes Sud, 784 p., 26 euros.