Dans le cadre des expositions mensuelles organisées par le collectif REGARTS’66, c’est Mario CHICHORRO qui va accrocher ses Å“uvres si originales aux cimaises du restaurant le Yucca, au Parc Ducup de Perpignan.
Présenter CHICHORRO est un défi, tant ses créations sont originales, différentes, sympathiques et dérangeantes à la fois. L’ensemble de son travail est étourdissant, plus de 3500 Å“uvres, plus de 100 expositions à travers le monde, et des créations dans de nombreux musées et collections privées.

Toujours pleines d’humour et reflétant souvent ses humeurs face aux évènements ou aux simples faits de l’actualité, Mario CHICHORRO a utilisé plusieurs techniques, souvent hors des traditionnelles: huile sur toile, isorel, acrylique sur aggloméré, polyuréthane extrudé, résine synthétique, agglomérés de liège, plastiques cloués et découpés, tissus collés et emballage divers… Cette simple énumération démontre à quel point, l’artiste sort des sentiers battus, alors il est évident que, au delà des supports, les réalisations par elles-même sont, elles aussi, complètement hors normes.

Né au Portugal, on l’imaginerait mexicain, ses Å“uvres s’apparentant au naïf, dans le dessin, dans la couleur, dans les thèmes récurrents, dans le non-respect des perspectives, des proportions, dans la présence constante de la femme, autrement plus attirante que les squelettes qui émaillent les Å“uvres naïves du Mexique. Ses Å“uvres actuelles sont majoritairement exécutées sur polyuréthane expansé, sculpté et peint, dans des assemblages exubérants et volubiles de têtes, de corps, d’objets hétéroclites, d’un bestiaire étonnant et de situations rocambolesques.

C’est picaresque, rabelaisien, truculent, incongru, fourmillant de détails qui exigent une lecture attentive pour saisir une partie du message, mais il y a t’il message ? Mario CHICHORRO peint, il ne sait pas lâcher gouges et pinceaux, c’est sa raison d’être, c’est sa façon de s’exprimer sur tout et sur rien, puisque tout peut l’inspirer. Il dit, il montre, tout simplement, enfin à sa manière, et toujours avec beaucoup de générosité. Car, soyons en sûr, quand on voit et traduit le monde avec cet humour et cette faconde, c’est qu’on est forcément un humaniste convaincu. D’ailleurs, ses yeux malicieux et son sourire constant n’en sont-ils pas la preuve ?

 


Bref, une exposition rare, qui ne peut être ignorée. Du 19 février au 18 mars Restaurant Le Yucca 25, allée des Chênes – Parc Ducup, à Perpignan.