Originaire de Béziers, notre département a pris son cÅ“ur, son âme. Voilà quelques années qu’il arpente les routes, du Fenouillèdes à la Salanque, de la Cerdagne aux confins des Albères, qu’il prend le temps de s’arrêter dans nos villages, de musarder, de fixer l’objectif de son appareil photo sur des sites qui retiennent son attention. Et ils sont nombreux.

De Vingrau au cloître d’Elne, de Port-Vendres à Estagel, comme avec la baguette magique de notre sorcière bien-aimée, Laurent transforme des sites qui semblent délaissés à jamais, en véritables Å“uvres d’art.

La ruralité, sa motivation

Laurent, d’évidence, est attiré par tout ce qui concerne l’arrière-pays. Pour lui, tous ces lieux qui ont fait la richesse de notre département par leur diversité, leur vie intense, méritent quelques photos. Comme pour leur rentre hommage, immortaliser en quelque sorte, un passé figé par le progrès, avant de reprendre le chemin de la nouveauté, d’un avenir certain. Mais est-ce vraiment le progrès qui a arrêté le cours des choses ? Voilà ce que nous pouvons ressentir en visitant l’exposition photo de Laurent au caveau d’Estagel de la cave « Les Vignerons des Côtes d’Agly ».
Mais les mots ne sont pas assez forts, explicites, pour décrire, faire aimer une pensée qui s’exprime dans tous les clichés montrés au public jusqu’à la fin du mois de décembre. Une visite s’impose.

Une passion, des émotions

Cette exposition, est bien plus forte encore que le simple fait de rapporter des images. Elle évoque aussi un passé douloureux comme la gare de Portbou ou des impacts de balle sont encore visibles. Ou encore avec le cloître d’Elne, qui rappellera pour des millénaires, l’histoire du pays Catalan. Ces photos nous interpellent vraiment. Elles nous montrent une réalité, à un moment donné, mais aussi en motivant nos souvenirs sur un passé pas si lointain, en ouvrant finalement des perspectives sur l’avenir.
Elles semblent nous dire : « Vous, nous, les femmes, les hommes, n’est-il pas temps de nous ressaisir, de nous réveiller, de sortir de notre léthargie, de remonter dans le train ? De reprendre notre avenir en main, d’arrêter les friches, les bâtiments à l’abandon sur une terre si riche d’un passé puissant, qui est le gage de lendemains heureux ? ».

 

Un arrêt sur image avec la gare d’Estagel

Évidemment, notre regard s’attarde sur les photos concernant la gare d’Estagel. Et là, les émotions transpercent notre cÅ“ur comme autant de flèches acérées qui viennent nous avertir que nous devons absolument reprendre le cours du temps, reprendre la main sur les événements, remonter dans le train. Celui de lendemains sereins, pour redonner son vrai sens à une économie au service de l’homme. Cette exposition nous fait mesurer aussi, tout le courage lucide, qui devra être mis en Å“uvre pour remonter le temps et ainsi redéfinir l’avenir de notre pays.
La gare du village, ce cimetière, cet amas de ferrailles, transformée grâce aux photos, en un sanctuaire où finalement le beau l’emporte sur toute autre considération.
Il est rare, de trouver des expositions ou la passion de l’artiste sur un thème, et qui trouve son reflet dans ces Å“uvres, soi en osmose avec ce que voit le visiteur. C’est le cas pour cette exposition des photos de Laurent nous semble-t-il.
Ce dernier, pour qui le partage semble être une deuxième nature, expose également des Å“uvres d’Olivier Adroguer. Dans un autre registre tout aussi prenant, vous pourrez prendre un instant de pose sur des couchers de soleil qui s’enfoncent dans les profondeurs de la nuit.
En visitant l’exposition, nul doute que vous trouverez votre bonheur en prenant plaisir, en ces veilles de fête de fin d’année, à choisir un vrai cadeau, une partie de votre être, pour offrir à une personne qui partage l’intimité de votre cÅ“ur.
Pour plus de renseignements, s’adresser à Marie-Line, responsable du caveau au : 04 68 34 27 61 pendant les heures d’ouverture, du mardi au samedi.

Joseph JOURDA.