L’Histoire de Baixas de 1894 à 1907/ Mémoires de mon village : Jusqu’au bout des combats

 

 

Chronique de la vie quotidienne de Baixas, ce deuxième tome de «Mémoires de mon village» publié par René MOLINER, aborde ses évènements communaux et les retombées locales des faits nationaux qui ont marqué la période allant de 1894 à 1907.

 

Au sortir de la crise du phylloxéra, les Baixanencs ne doutent pas de retrouver leur prospérité perdue. Malgré quelques rares embellies, ils vont pourtant vite déchanter et faire face à des cycles successifs de mévente du vin attribuée à la fraude. Ils n’en continueront pas moins à s’affronter dans des combats idéologiques et politiques, touchant à la religion et à l’anticléricalisme, aux écoles chrétiennes et laïques, ainsi qu’au pouvoir municipal, renouvelés et intensifiés par l’affaire Dreyfus, la loi sur la liberté des associations de 1901, les grèves ouvrières, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, l’émergence de nouvelles alliances entre conservateurs et républicains progressistes ou gauche radicale et socialiste. Il faudra que la misère les étreigne inexorablement au début de 1907 pour les rassembler dans une volonté de survie et faire de Baixas le fer de lance catalan de la rébellion des vignerons du Midi.

 

Les habitants de Baixas seront ainsi durant quelques mois acteurs d’un pan de l’Histoire de France, pudiquement désigné longtemps sous le nom d’évènements de 1907 et que les historiens contemporains n’ont pas hésité à qualifier de révolte des vignerons. Les gouvernants d’alors ont cru que la République risquait d’être déstabilisée par l’insurrection d’un Midi pourtant amplement républicain tout comme les viticulteurs étaient persuadés que la mévente de leurs vins provenait de la fraude, plus ou moins tolérée par les pouvoirs publics, et non de la surproduction.

 

C’est le républicain modéré Henri THOMAS, devenu maire de de la commune à la suite des élections tumultueuses de mai 1904, qui, dans le cadre de mémoires fictives, redonne vie au Baixas de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, mettant en scène des personnages qui l’ont marqué de leur empreinte, le maire radical-socialiste Désiré BOBO, le président de la Fabrique Pierre SOL, le royaliste Louis ROIG, le bonapartiste Eugène TIXEIRE, le socialiste François PATROUIX, l’instituteur révolutionnaire Geoffroy THOMAS, dont le rêve partagé est de faire accéder chacun à sa manière le village et sa population aux progrès et aux bienfaits de la modernité.

 

René Moliner, Mémoires de mon village : Jusqu’au bout des combats, 495 pages, 19€. Parution début octobre (Tirage limité). Ce livre peut être réservé dès à présent auprès de : René Moliner 04 68 64 61 73 & Tabac-Presse, Place de la République, 66390 Baixas.