Au plan culturel et sur celui de l’image de la commune d’Argelès-sur-Mer – bien que l’impact mesuré dans les médias nationaux soit loin de l’intérêt journalistique suscité par des festivals comme ceux du Barcarès (l’Electrobeach), d’Avignon, de Carcassonne, de Nîmes ou, plus loin de chez nous encore, Les Vieilles Charrues de Carhaix et les FrancoFolies de La Rochelle – l’édition 2017 du festival Les Déferlantes d’Argelès-sur-Mer a été sur scène et dans le parc du château de Valmy un réel et incontestable succès avec, selon les chiffres avoués, entre 40 000 et 50 000 spectateurs. Tous seraient repartis avec plein de bonheur et de souvenirs magiques dans les yeux. Et le meilleur de la musique entre les oreilles.
Mais, pour d’autres, notamment les acteurs de la vie économique locale, l’optimisme ambiant s’arrête là.
Certes, il y aura toujours des ronchonneurs, des gens qui sont “contre” tout ce qui est “pour”, et lycée de Versailles ! (…).
Dans le cas présent, c’est chiffres à l’appui que certains déplorent un manque de dynamisme pour le business local pendant les quatre jours dudit festival.
Dans la station, durant Les Déferlantes, certains restaurants ont vu leur chiffre d’affaires quotidien fondre comme neige au soleil : de -20% sur le front-de-mer… à -50% du côté de Port-Argelès (où pendant le festival, l’accès est pratiquement impossible), en passant par des établissements situés au village qui ont carrément mis la clé sous la porte le temps des festivités, sachant qu’ils n’auraient pas de clients, ou si peu, toujours à cause de délicats problèmes d’accessibilité. Un comble pendant cette période de “haute saison estivale” : la circulation est des plus compliquées, quel que soit le moyen de locomotion emprunté, pour atteindre certains secteurs urbains de la commune.
À l’évidence, comme cela a déjà été fait par ailleurs, les organisateurs des Déferlantes, en étroite collaboration avec la municipalité, devront réfléchir à l’avenir sur un repositionnement stratégique du festival “afin de ne plus concentrer la totalité de la manifestation dans un seul et même site”… Pourquoi pas, par exemple, ne pas mettre une scène sur le front-de-mer ? On a vu dans un passé récent encore des concerts rassemblant de 15 000 à 20 000 personnes avoir lieu sur le parking du casino… sur l’espace Charles-Trénet ?
On pourra certes arguer du fait que les décibels pourraient constituer une gêne pour les riverains… mais pour autant à Valmy se préoccupe-t-on du sort des vacanciers situés à proximité dans les nombreux campings environnants “à vol d’oiseau” ?