Suzanne DUNAWAY : « Le trait n’est pas la seule chose, mais c’est bien la première chose »

Suzanne Dunaway, alors âgée de 20 ans, a entendu ce message répété par son professeur de dessin, Barry Schachtman, lui-même élève du grand maître italien Rico Lebrun. Jours après jours, dessins avec modèles de tous genres, dessins faits en quelques secondes afin de saisir l’essence du modèle avec deux ou trois traits, pose après pose. Elle acquit ainsi une maîtrise du trait qui sera toujours la base de son art à venir. Ensuite Dunaway a suivi Joel Smith, son enseignant de design et disciple de Richard Diebenkorn, à Berkeley, où le grand artiste « West Coast » travaillait à l’époque. Préférant la peinture à l’huile, qui avait  pour elle plus de vitalité et de profondeur que les acryliques, elle s’est immergée dans l’usage de la palette de couleurs ; elle apprit a dessiner, pas seulement avec le trait, mais aussi avec la couleur.

De nature originale dès ses débuts, elle peint avec des couleurs fortes, dissonantes, surprenantes, non parce qu’elles étaient « intéressantes », mais bien parce que c’était sa vision. C’est à cette époque que Diebenkorn passa à l’abstraction géométrique suite au choc émerveillé qu’il ressentit lorsqu’il vit pour la première fois « Porte-fenêtre à Collioure », peint par Matisse en 1914. Par un heureux hasard, DUNAWAY découvrit Collioure au début des années 80 et n’a cessé d’être attirée par ce lieu magique inondé de couleur et de lumière, qui est devenu l’inspiration de sa vie d’artiste.

Dessinatrice de tissu (Jam’s World), artiste graphique prolifique et illustratrice de livres ( No Need to Knead, Rome, at Home, Italy Cooks) et de magazines (The New Yorker ; Gourmet Magazine ; The Los Angeles Times), DUNAWAY s’adonna, alors, à la peinture car il n’y avait pas d’autre alternative pour elle que celle de se lever tôt le matin, debout devant une toile blanche sans idée préconçue, et d’imaginer l’inimaginable.

 

Anne PUJALTE : « Peindre par plaisir, peindre pour rêver, peindre pour exister »

Conjuguer l’histoire de l’art et la recherche pour s’égarer ensuite jusqu’aux confins de l’imaginaire ont offert un exutoire mais aussi un véritable laboratoire à la créativité d’Anne PUJALTE.

Clin d’œil à la peinture classique, clin d’œil à l’humour, les peintures se croisent dans des « allégories du temps qui se cherche », dans la métamorphose de créatures mi-homme mi-animal mais aussi dans des mises en scène de portraits fantaisistes et ludiques (Des Bacchus en liberté).

Cette artiste peintre nous parle aussi des joies simples à la plage et du temps qui s’écoule.

Le corps et la vie occupent toujours un espace réel ; ils en sont toujours le motif principal dans un subtil équilibre.

Graphiste et illustratrice, métiers qu’elle a exercés durant de nombreuses années, Anne PUJALTE a également assuré les fonctions de « courtier » en œuvres de peintures (peintres du 19ème et début du 20ème siècle) auprès de galeries aux Etats Unis.

Un cursus riche en expériences passées et, sa connaissance approfondie de l’art éveillée par des regards insolites et curieux nourrissent un peintre qui se libère au gré de ses émotions et de ses pulsions.

Anne PUJALTE vous invite dans son monde singulier, fantasque et joyeux.