Les auteurs présenteront et dédicaceront leur ouvrage à l’invitation de Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, samedi 22 octobre 2016, à 10h 30, dans les salons de l’hôtel Pams de Perpignan.

« Comme je voudrais une Eglise pauvre pour les pauvres ! »… Que signifie cette exclamation du pape François ? Pourquoi lutter alors contre la pauvreté ? C’est à cette question que le livre d’André BONET et Michel BOLASELL, « Les insurgés de la pauvreté », préfacé par l’académicien Jean-Christophe RUFIN (Editions Philippe Rey) tente de répondre.
La situation de pauvreté ne peut être réduit au simple volet monétaire : le pauvre est d’abord celui qu’on n’écoute pas, qui vit dépourvu de travail, souvent de famille, d’affectivité. Il est l’exclu de la relation humaine…
Comment et pourquoi, depuis des siècles, tant de personnes ont-elles choisi de consacrer leur vie à venir en aide aux démunis et à diminuer leur souffrance ?
Depuis les pionniers que furent François d’Assise, Vincent de Paul, Jeanne Jugan et Benoît Labre, jusqu’aux contemporains tels que Dom Helder Camara, Pedro de Madagascar, Julien Lauprêtre, Muhammad Yunus, Coluche, Bill Gates ou le pape François, ce livre est une plongée dans une véritable chaîne de fraternité qui s’est ainsi instaurée au cours des siècles.
Hommes et femmes, croyants ou incroyants, connus et méconnus, issus de différents milieux et des cinq continents, ces insurgés de la pauvreté sont ici décrits dans leurs engagements. Destins exceptionnels de courage et d’altruisme, à méditer pour nous reprendre à espérer. Car, comme l’écrit Jean-Christophe RUFIN en préface à cet ouvrage : « Il reste encore beaucoup à inventer, à tenter, à partager. »

La France compte cinq millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible).
La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee. Ce phénomène n’est pas dû à une inversion de tendance. La reprise de l’activité est tout juste perceptible depuis la fin 2015. La stagnation des taux et nombre de pauvres résulte principalement de l’extension de la crise aux couches moyennes. Le seuil de pauvreté, calculé en fonction du niveau de vie médian a même diminué en 2012 : des personnes pauvres en 2011 ne l’étaient plus en 2012 avec le même revenu.
Les années 2000 constituent un tournant de notre histoire sociale. La pauvreté a fortement baissé des années 1970 au milieu des années 1990. A partir de cette date, la tendance s’est inversée. D’abord dans une première période, au milieu des années 1990, mais surtout à partir de la fin des années 2000. La pauvreté est calculée de façon relative au niveau de vie médian : cela signifie que l’écart se creuse entre les plus pauvres et les couches moyennes.
André BONET est président du Centre méditerranéen de littérature (CML) à Perpignan, et secrétaire général des Prix Méditerranée et Spiritualités d’aujourd’hui. Il est l’auteur de cinq livres dont Une vie du curé d’Ars (1998) et Les Chrétiens oubliés du Tibet (2006). Ancien journaliste à L’Indépendant, Michel BOLASELL est vice- président du Centre méditerranéen de littérature. Parmi ses ouvrages, Dernier tango à Buenos Aires (2008) et Les derniers jours de Magellan (2013).

 

(Michel BOLASELL et André BONET).