Cycle Musique et cinéma
Cinq films, une soirée d’ouverture, deux invités pour un ciné-concert et deux ciné-conférences
Du 14 septembre au 25 octobre 2018
En partenariat avec RTL et Delmas Musique

Dès les débuts de leur exploitation, les  films ont bénéficié d’un”accompagnement” musical, “en direct” dans la salle de projection. Un seul musicien, souvent un pianiste, ou un orchestre plus ou
moins conséquent suivant les dimensions et le standing de la salle reprenait des extraits d’œuvres classiques ou des airs populaires qui paraissaient adaptés au type de scène projetée sur l’écran.
Exceptionnellement, des musiques ont été composées pour des films de prestige comme L’Assassinat du duc de Guise (A. Calmettes et C. Le Bargy, 1908) ou Cabiria (Giovanni Pastrone, 1913) qui ont donné ses lettres de noblesse à ce nouveau genre de composition, la musique de film.
Un ciné-concert nous fera revivre la grande époque du cinéma muet, René-Marc Bini, au piano, proposera son complément musical au  film L’Homme du large.
Aux tout débuts du cinéma “parlant”, la chanson, art populaire, a été utilisée pour attirer les spectateurs. Film emblématique de cette période, Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer, A. Crosland, 1927), est en réalité un  film presque entièrement muet, à l’exception des chansons et d’un court dialogue. Trois projections illustreront divers apports des chansons dans des films plus récents. Dans Hair, adaptation d’un grand succès à Broadway, les chansons, intégrées à l’histoire, sont souvent des manifestes du mouvement hippie. Dans Phantom of the Paradise, un peu antérieur, la musique est le moteur de l’histoire, les chansons caractérisent une époque en parodiant des genres alors à la mode. Dans J’ai même rencontré des Tziganes heureux, la musique et les chants des Tziganes donnent une magnifique toile de fond sonore au drame qui se joue.
Enfin, une ciné-conférence de René-Marc Bini (en prélude à la projection du  film Les Caprices d’un  fleuve dont il a composé la musique) et une ciné écoute de Max Cherry consacrée à François
de Roubaix, grand compositeur trop tôt disparu, affineront sans doute la perception que nous avons de la musique au cinéma dans sa forme la plus fréquente, la “bande originale” composée
spécialement pour un  film.

La programmation :

25 septembre, 19h30 : Ciné conférence de René-Marc BINI “Composer une musique de film”
20h15 : Les Caprices d’un fleuve, B. GIRAUDEAU

27 septembre, 19h30 : Ciné écoute présentée par Max Cherry autour de la musique de François de ROUBAIX
20h : Phantom of the Paradise, Brian DE PALMA

2 octobre, 19h30 : J’ai même rencontré des Tziganes heureux Alexandre PETROVIC

25 octobre, 19h30 : Ciné-concert avec René-Marc BINI
L’Homme du large, Marcel L’HERBIER Ciné-concert organisé en partenariat avec Delmas Musique.

 

 

René-Marc Bini, compositeur, catalan d’adoption

René-Marc Bini est un musicien-marin. Le monde lui offre ses sons. Ses voyages incessants, la plupart en voilier, l’ont conduit sur tous les rivages de Méditerranée, à Trinidad, au Cap Vert, au Sénégal, à Cuba, au Chili, à Sainte Lucie, à Djibouti. Compositeur de musiques de films, nominé aux Césars pour “Les Nuits Fauves” de Cyril Collard et “Les Caprices d’un Fleuve” de Bernard Giraudeau, 7 d’Or pour “Inca de Oro” de Patrick Grandperret, il a également travaillé avec Michel Blanc, Bruno Podalydes et Marion Hänsel pour “Si le Vent Soulève les Sables”. Compositeur de nombreuses musiques de série tv, il a aussi initié plusieurs groupes dont l’inlassable credo fut un brassage incessant des instruments et des cultures. Pianiste de formation, mais aussi guitariste, multi-instrumentiste, chanteur (sous le pseudonyme de Quichotte), son parcours musical témoigne d’une curiosité jamais rassasiée.