Le 22 mars 2018 à Argelès-sur-Mer, le conseil de gestion du Parc naturel marin du golfe du Lion s’est réuni sous la présidence de Michel MOLY. Etaient à l’ordre du jour :
РNomination du directeur-d̩l̩gu̩
– Restitution des travaux du groupe de travail « éolien en mer »
– Avis du Parc naturel marin :
Concours de pêche en kayak
Demande d’autorisation d’occupation temporaire, relative au dragage du port de Canet-en-Roussillon
Demande d’autorisation d’occupation temporaire, relative au dragage du port du Barcarès.

 

(Crédit : X. Rozec / Agence française pour la biodiversité)

 

 

 

Hervé Magnin, nouveau directeur-délégué du Parc naturel marin du golfe du Lion

Crédit : M. Morineaux / Agence française pour la biodiversité
Hervé MAGNIN a été nommé directeur-délégué du Parc naturel marin du golfe du Lion. Il a pris ses fonctions le 3 avril dernier. Diplômé en écologie méditerranéenne et ingénieur forestier, M. MAGNIN a été pendant 15 ans responsable du service Environnement au Parc naturel régional du Luberon et, depuis 12 ans, responsable du service patrimoines au Parc national de la Guadeloupe, officiellement Parc national « marin » depuis 2009.
En charge de la stratégie scientifique et de la coordination des avis – notamment conformes – émis par le Parc national de la Guadeloupe, animateur du conseil scientifique et en relation avec de nombreux partenaires institutionnels, il a notamment eu en charge le pilotage du dossier de réintroduction du lamantin. Hervé MAGNIN  est un manager expérimenté, passionné par l’environnement et le milieu marin, compétences et savoirs qu’il entend mettre à présent au service du Parc naturel marin, de l’Agence française pour la biodiversité et de ses partenaires.

Le conseil de gestion a émis un avis favorable à l’unanimité à la nomination d’Hervé MAGNIN en tant que directeur-délégué du Parc naturel marin du golfe du Lion.

 

Restitution des travaux du groupe de travail « éolien en mer »

Grâce son régime de vent, sa bathymétrie adaptée, ses conditions environnementales et d’usages favorables, le golfe du Lion est une zone propice à l’installation des éoliennes flottantes en mer. Un projet d’installation d’une ferme pilote de quatre éoliennes flottantes est en cours au sein du Parc naturel marin du golfe du Lion. Deux groupes de travail – pilotés par le Parc et composés entre autres de membres du conseil de gestion et d’experts scientifiques – ont suivi ce dossier depuis sa genèse.

En 2015, l’Etat a identifié trois sites d’accueil potentiels d’éoliennes flottantes en mer en Méditerranée et a organisé un appel à projets pour le déploiement de fermes pilotes. C’est pour cette étape que le Parc a mis en place son premier groupe de travail. Ce dernier a émis des recommandations concernant les critères incontournables à faire valoir auprès des candidats à l’appel à projets du ministère. Ces recommandations ont été intégrées pour partie à l’appel à projets du ministère.
En 2016, le ministère de l’Environnement a désigné le consortium mené par ENGIE, EDPR et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), lauréat de la zone « Leucate-Le Barcarès » avec le projet baptisé « Les éoliennes flottantes du golfe du Lion ». Actuellement, le consortium prépare les dossiers d’études d’impacts qui seront soumis aux services de l’Etat. Si l’instruction suit son cours, les quatre éoliennes flottantes en mer seront mises à l’eau entre 2020 et 2021 pour une exploitation qui durerait 20 ans.

Depuis 2016, via son deuxième groupe de travail, le Parc a échangé de manière constante avec des experts et le porteur du projet afin d’assurer l’intégration complète des enjeux du Parc et des objectifs de son plan de gestion. Ce dialogue a entre autres permis d’améliorer la prise en compte :

1/ des mammifères marins en tant qu’enjeu important et non pas faible ;

2/ de l’impact du bruit engendré par les éoliennes et la proposition d’une ligne d’ancrage mixte (chaîne et synthétique) réduisant le bruit sous-marin pouvant impacter les mammifères marins et permettant également de limiter le ragage (remise en suspension des sédiments) ;

3/ d’habitats spécifiques, dont l’herbier de Cymodocées en tant qu’habitat d’intérêt communautaire, avec l’ajustement du choix de fuseau de moindres contraintes pour le raccordement électrique de la mer vers la terre ;

4/ du paysage, avec entre autres des prises de vues réalisées la nuit, depuis la mer et sur les points haut du territoire (Canigou, Albères).
Ce conseil de gestion a été l’occasion de partager les résultats de tous ces travaux effectués par le groupe de travail et d’acter une nouvelle fois les vertus d’un dialogue constant au profit de l’environnement et du développement durable. Le porteur de projet, ENGIE et RTE, également invités pour faire le point sur le dossier qu’ils entendent finaliser ces prochaines semaines, ont d’ailleurs salué cette démarche d’accompagnement : la conception du projet a clairement gagné en qualité.

 

Avis du Parc naturel marin

Concours de pêche en kayak

L’association « Pêche kayak axurit » organise un nouveau type de concours de pêche sur le périmètre du Parc. Cet événement se tiendra le 20 mai 2018 entre Argelès-sur-Mer et Collioure avec un maximum de trente-cinq concurrents. Organisé en « no-kill », à savoir que les captures sont remises immédiatement à l’eau une fois les mesures effectuées, ce concours va au-delà des préconisations de la charte de bonne conduite des concours de pêche du Parc naturel marin du golfe du Lion.

Le conseil de gestion a émis un avis favorable avec 17 voix pour, 6 voix contre et 12 abstentions.

 

Demande d’autorisation d’occupation temporaire, dragage du port de Canet-en-Roussillon

Les services de l’Etat ont sollicité le Parc concernant la demande d’autorisation d’occupation temporaire (AOT) par la Société Publique Locale SILLAGES, délégataire de service public du port de Canet-en-Roussillon, pour la réalisation de dragage décennal du port de Canet-en-Roussillon. Le volume total annuel dragué dans trois zones du port de Canet-en-Roussillon est de l’ordre de 10 000 m3. Les sédiments dragués seront utilisés pour le rechargement des plages du Sardinal et de la jetée située au nord et au sud du port. Une partie des sédiments sera étalée directement dans la mer afin d’augmenter la largeur des deux plages.

Les actions mises en Å“uvre n’auraient pas d’impact majeur sur les habitats et les espèces désignées au niveau européen et ne présentent pas d’incompatibilité avec les objectifs du plan de gestion du Parc. Les opérations permettent de conserver les caractéristiques bathymétriques du port et de garantir aux plaisanciers et aux professionnels la pratique de leurs activités (environ 1 250 bateaux). La réutilisation des sédiments de dragage du port de Canet-en-Roussillon pour l’engraissement des plages permettra de lutter contre l’érosion et de valoriser les matériaux dragués. Une attention particulière sera portée à la potentielle remise en suspension d’une partie de particules fines et le stationnement des véhicules en dehors de la plage afin de limiter le risque de pollution.

Le conseil de gestion a émis un avis favorable à l’unanimité.

 

 

Demande d’autorisation d’occupation temporaire, dragage du port du Barcarès

La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) des Pyrénées-Orientales a sollicité l’avis du Parc le 30 janvier 2018 concernant la demande d’autorisation d’occupation temporaire (AOT) pour la réalisation du dragage décennal du port de Le Barcarès. Ces travaux concernent le dragage de l’avant-port et le rechargement des plages du Lido, de Miramars et d’Agly nord. Cette demande d’AOT est une nouvelle étape administrative au projet de dragage pour lequel le bureau avait émis un avis favorable avec recommandations en janvier 2017. En matière de prise en compte de l’environnement, ce dossier repose en outre sur les mêmes références et études

Le conseil de gestion a émis un avis simple favorable à l’unanimité.